
S A N I C U L A E U R O P A E A L.
Saniclr (V Europe.
. Nom allemand: Sanikel.
» anglais: "Wood Saniclë.
Fleurit: Mai—Juin 2JL.
Système de Lin n é: Cl. V. O. IL Pentand'rie- Digynie;
Système de De Candolle: Vasculaires Dicotylédonées. Ord. Ombellifères.
Caractères génériques. Calice à 5 dents; pétales droits conni vents obovales, émarginés rompus dans*
une lanière aussi longue que le pétale ; fruit plus ou moins rond, hérissé de pointes crochues. Involucre et
involucelles polyphylles ; ombellules irrégulièrement pédicellées.. Fleurs polygames.
Caractères spécifiques. Feuilles radicales palmées, à lobes trifides inégaux, incisés à dents en scie; fleurs
hermaphrodites, sessiles, les mâles courtement pédicellées. — Tige de 1 — 2 pieds droite presque simple,
feuilles radicales glabres, longuement pétiolées, à 3—5 'lobes incisés dentés a dents sétacées, ombellules en
forme de capitules ; fleurs blanches ou rougeâtres.
Syn. S. vulgaris Koch., S. officinalis Gouan. Astrantia Diapensia Scop.
Explication de la planche.- a Fleur mâle, b. pétale, o. fruits, d. méricarpes (grossis).
Lieu n a t a l : Bois humides et ombragés. Toute l’Europe jusqu’en Finlande, Suède occidentale et Norvège,,
Russie, Caucasie et —, chose remarquable —aussi sur les hautes montagnes de l’Abyssinie et les montagnes-
Cameron, vers l’ouest de l’Afrique tropicale, à 4000 p. de hauteur. (Bot. Zeitung. 18 6 8 ,p .6 5 2 ,1869p. 152).
P ays-bas. Cette plante est très rare dans notre contrée et manque absolument dans lés terrains alluviaux
de l’ouest. Notre célèbre de Gorter l’a' trouvée il y a environ un siècle, dans quelques bois de la prov. de
Gueldre, notamment à la campagne Ulenpas^ près de Doesborghr où il a séjourné longtemps auprès de son
ami et protecteur, le Baron de Rouenoort, Plus tard M. Pas l’a trouvée près de Nymègue ^Gueldre), M.
B loembèrgen près d’Assen (Drenthe), la Société Botan. néerl. à Winterswijk (Gueldre). Dans là prov. de
Limbourg elle est trouvée en plusieurs endroits, savoir près de Sittard, près de Maestricht (Prodr. Flor.
Bat.) et en 1864 par M. Hugo de Vries à Fauquemont. (Voyez aussi de Gorter, Flora VII Prov., 73.,.
Van Hall, Flor. Belg. Sept. 234, 782. Prodr. Flor. Bat. I. 9 5 , Ned. kruidk. Arch. V, 99).
De nos jours encore notre plante n’a pas disparu de la localité indiquée par de Gorter à la Campagne'
d TJlenpas, qui appartient maintenant à M. van Schuylenburch van Bommenede. M. A. van Schuylen-
burch, fils du propriétaire, a eu l’obligeance de m’envoyer l’exemplaire représenté dans notre dessin.
Ayant eu plus tard l’avantage de parcourir les bois d’Ulenpas sous le guide bienveillant de M. M. van
S chuylenburch, j’ai pu observer moi-même l’endroit cité par de Gorter, dans une partie sauvage et ombragée
de la campagne, ou de rares exemplaires végétaient à demi cachés par les broussailles. J’ai- constaté
alors, aussi a 1 égard d’autres plantes citées par de Gorter, que ses obsèrvations n’ont perdu rien encore
de leur valeur. Le château d’Ulénpas sera toujours classique pour le botaniste néerlandais, à cause du séjour
de leur prédécesseur, le disciple et l’ami du grand Linné.
Usage. Cette plante jouissait ci-devant d’une grande réputation à cause de ses propriétés vulnéraires. De
là son nom, qui dérive de sano, guérir.