Ligament cardinal presque intérieur, reçu dans une
gouttière marginale. Une impression musculaire sublatérale
, allongée et en hache.
Testa subtransversa, oequivalvis, régularis a latere
postico brevissimo. Nates sublaterales, ad brevissimum
latus incumbentes. Cardo edentulus, lateralis, linearis.
Ligamentum cardinale subintemum , in canali marginis
receptum. Impressio muscularis unica, sublateralis,
securiformis.
O B S E R V A T IO N S .
Les modioles sont des coquilles marines que presque tous
les naturalistes ont jusqu’à présent confondues avec les
moules. Elles en different cependant, parce que ce sont
plutôt des coquilles transverses que longitudinales, leurs
crochets n’étant pas véritablement terminaux. En effet, ces
crochets sont un peu dépassés par une légère saillie du côté
postérieur, et c’est cette saillie que nous nommons le côté
court de la coquille. D’ailleurs, il est rare de trouver les
modioles fixées par un byssus, quoiqu’elles soient fileuses
comme les moules; elles paraissent même avoir des rapports
avec les coquilles de certaines fistulanes.
L ’impression musculaire des modioles est superficielle, et
analogue à celle des moules. Leur ligament cardinal est
presque entièrement intérieur : il est logé dans une gouttière
marginale, qui commence sous les crochets et se prolonge
sur une partie du bord antérieur et inférieur des valves.
Quant au ligament adducteur, nous le croyons placé dans
la base de la coquille presque sous les crochets. Il y est peu
nécessaire, la plupart des modioles offrant, entre leurs valves
fermées, un léger bâillement au milieu du bord resserré de
leur côté postérieur.
Quoique les liihodomes de M. Cuvier aient des habitudes
particulières, je ne vois dans ces coquilles que de véritables
modioles [»Systf. des Anim. sans vert. p. n 3].
E S P È C E S .
1. Modiole des papoux. Modiola papuana.
M. testâ oblongâ, solidâ, albido-violaceâ ; antico latere obliqué,
dilatato ; umbonibus tumidis obtusè angulatis.
D’Argenv. Conch. tab. 22. fig. C.
A n lulatP Adans. Seneg. t. 10.
Pennant, Zool. brit. 4-A- f. 77.
Chcmn. Conch. 8. t. 85. f. 757.
Encyclop. pi. 219. f. 1.
Favanne, pl. 5o. figi B.
Habite l’Ocëan atlantique boréal, les côtes de l’Amérique septentrionale.
Mas. n°. Mon cabinet. Espèce très-distincte, assez commune,
et la plus grande de. ce genre. Elle offre quelques varie'te's
moins allongées et plus élargies vers l’extrémité ante'rieure. Epiderme
noirâtre; test lilas. Longueur transversale, 98 millimètres.
Probablement on ne la trouve pas à la nouvelle Guinée.
2. Modiole tulipe. Modiola tulipa.
M. testa oblongâ, tenui, supernè coarçtato-sinuatâ, inferne coin-
presso-alatâ, albâ, purpureo spadiceoque partirn radiata.
A n mytilus modiolus P Lin. Gmel. n°. l4-
Knorr. Vergn. 4- t. i5. f. 3.
Chemn. Conch. 8. t. 85. f. 758. 75g.
Encyclop. pl. 221. f. 1.
[2] T^ar. testa angustiore, roseo radiata.
Habite les mers d’Amérique. Mus. n°. Mon cabinet. Elle est mince,
transparente, et rayée comme les pétales d’une tulipe. Ses crochets
et la carène de son bord inferieur sont teints de rose ou de
violet. Longueur transversale, à 80 millimètres. La variété [2]
vient des mers dé la nouvelle Hollande. Mus. n°.
3. Modiole côte-blanche. Modiola albicosta.
M. testâ supernè obsolète sinuatâ, irradiata, sub epiderme rufa
cinereo-glaucescente sfasciâ costali albidâ, extrorsum evanidâ.
A n Gualt. test. t. 91. fig. H?
Habite les mers orientales de l’Inde, de Timor et de la Nouvelle
Hollande. Mus. n°. Mon cabinet. Elle tient de très-près à la précédente
, et néanmoins elle est toujours distincte. La côte de ses