l’état frais ou marin. Ainsi, ces coquillages sont la plupart
pèlagiens, et on les connaît vulgairement sous le nom de
poulette.
La coquille des térébratules consiste en deux valves inégalés
, dont la plus grande a son crochet avancé, presque
en forme de bec, un peu recourbé , et percé d’un trou à son
extrémité, ou quelquefois simplement échancré. Dans les
espèces oii l’extrémité du grand crochet n’offre qu’une échancrure
,‘ on trouve quelquefois que le trbu rond, naturel à ce
crochet, est complété, soit par une pièce particühère, soit
par la base de la petite valve qui s’avance dans l’échancrure.
C’est dans ce trou du grand crochet que s’insère le
pédicule charnu et tendinétx qui fixe la coquille aux corps
marins. La charnière des térébratules est formée par deux
dents qui tiennent à la plus grande valve, et -entrent dans
des fossettes de la plus petite.-
L ’animal de la térébratule est fort rapproché de celui de
la lingule par ses rapports. Il a de même deux bras opposés
, allongés , frangés ou ciliés d’un cote , et qu il fait sortir
à son gré hors de sa coquille; mais, lorsqu’ils sont rentrés
, ils forment un double repli de bas en haut, et il n y
a que leur extrémité qui soit alors courbée ou roulée en
spirale.
Etant actuellement tout-àTfait privé de la vue par des
cataractes qui sont hors d’état de subir avec succès les operations
qui pourraient me rendre la lumière, M. Falen-
ciennes a bien voulu se charger de la détermination des
espèces de ce genre qu’il a pu voir dans les collections de
Paris.
Selon ses observations , le trou du crochet de la grande
yalve est toujours rond ; ef lprsque, dans certains individus,
le crochet n’offre qu’une échancrure longitudinale .,
c’est par l’absence de deux petites pièces latérales et accessoires
qui, par leur réunion, servent à compléter 1 ouverture.
Ces deux pièces , qu’on ne trouve pas toujours , sont quelquefois
assez écartées et trop petite^ pour pouvoir se rapprocher.
Alors le bord de la petite valve achève de former
la circonférence du trou. Il a observé en outre , sur des
individus de la térébratule caput serpenlis, que le petit
cordon tendineux qui sort par fe trou du crochet dont on
vient de parler se divise à son extrémité libre en un faisceau
de filamens byssiformes qui servent à fixer 1 animal
aux corps sous-marins. Voici l’exposé der sou travail sur
les espèces.
^ESPÈC ES .
[ i ] Celles , non fossiles, dans l’état frais ou marin.
[a] Coquille lisse , sans stries ou sillons longitudinaux.
1. Térébratule vitrée. Terebratula vitrea.
T. testa ovatâ, ventricosâ, hyalina, tenuisSimâ, Imui ; nate majore
prominente foramine parvo._
D’Argénv. Zoom. t. 12. fig. E.
"Knorr. Vergn. 4- t- 3o. f. 4-
Born. Mus. p. 116. Vign. *
Cliemn. Gonch. 8. t. 78. f. 707—709.
Encyclqp. pl. 23g. f. 1. a,b, . e, d.
Anomia vitrea. Gmel. n°. 38.
Habite la Méditerrane'e, l’Océan atlantique. Mus. n°. Mon cabinet.
■ Commune dans les collections.
2. Térébratule élargie. Terebratula dilatata*
T. teslâ subrotundatd, dilata , subconvexd, loevi , alba, vel
flauescenle , transuersim subtilissimè punctalâ ; rnargine integro
non inflexo ; foramine magne.
Habke........ La collection de M. Dufresne ,■ celle de M. le baron
d’Audebard de Férussac. Longueur, 60 millimètres ; largeur ,
70 millimètres.
3. Térébratule pois. Terebratula pisum.
T. testâ minirnâ , subglobosâ, laevi, subantiquatâ, rubellu mar-
gine integro anticè valdè sinuato.
Habite à ITsle de France. Par M. Mathieu. Mus. n®. Petite coquille