avait-il rapporté à son genre ostrea , la houlette, la lime ,
et même le beau genre des peignes. Cependant ces deux
familles sont réellement distinctes. Presque toutes les
ostracées sont irrégulières , à test feuilleté ou lamelleux,
rarement auriculé à sa base, et plus rarement encore
rayonné à sa surface externe 5 les pectinides, au contraire,
sont en général des coquilles régulières, à test
toujours solide , compacte , non feuilleté. Ces dernières
sont la plupart auriculées à leur base, et munies à
l ’extérieur de stries ou de côtes rayonnantes qui partent
des crochets. A la simple inspection des pectinides et
des ostracées, on sent donc que ces deux familles ,
quoique très-ayoisinantes, doivent être distinguées.
L ’animal des ostracées n’a point de pied, point de
bras, aucun syphon saillantj et, dans plusieurs genres
de cette famille, la coquille est fixée sur les corps marins
par sa valve inférieure qui est toujours la plus
grande. Je ne rapporte à cette famille que les cinq genres
suivans.
Ligament demi-inte'rieur. Coquille à test feuilleté, acquérant
souvent beaucoup d’épaisseur.
Gryphée.
Huître.
Yulselle.
Ligament intérieur. Coquille mince , papyracée.
Placune.
Anomie.
G R Y PH É E . (Gryphæa.)
Coquille libre , inéquivalve : la valve inférieure
grande, concave, terminée par un crochet saillant,
courbé en spirale involute 5 la valve supérieure petite,
plane et operculaire.
Charnière sans dents5 une fossette cardinale;, oblon-
gue, arquée. Une seule impression musculaire sur chaque
valve.
Animal inconnu.
Testa incequivalvis, libéra ; valva inferior magna,
concava ; nate maximd, incurva , in spiram involutam
terminata ; valva superior parva, plana opercularis.
Cardo edentulus. Fossula cardinalis oblonga , ar-
cuata. Impressio muscularis unica.
Animal ignotum.
O B S E R V A T I O N S .
Les gryphées furent jusqu’à présent confondues parmi les
huîtres, quoique le caractère très-particulier de leur valve
inférieure soit pour ces coquilles un moyen de distinction
solide et remarquable. En effet, leur valve inférieure, toujours
beaucoup plus grande que l’autre, offre en général un
crochet très-grand , courbé en spirale involute , et qui s’avance
, soit en dessus, soit latéralement, ce qu’on ne voit
jamais dans les huîtres. D ’ailleurs ces coquilles sont presque
libres, et si elles adhèrent à quelque corps solide , ce n’est
guère que par un point. Enfin, la plupart paraissent presque
régulières.
Ces mêmes coquilles sont connues depuis long-temps sous