répandent une liqueur fécondante sur les oeufs déjà
pondus des femelles. Il parait que les autres mollusques,
tels particulièrement que nos gastéropodes et nos tra-
chélipodes, ont les deux sexes réunis dans le même individu.
Parmi ces hermaphrodites, les uns ont besoin
d’an accoùplement réciproque , et sont munis à cet effet
d’un organe singulier, qui n’est qu’excitateur, mais nécessaire
pour donner lieu à l’acte de la fécondation 5 et
les autres, manquant de l’organe dont il s’agit, ne s’accouplent
point et paraissent se suffire à eux-mêmes.
A l ’égard des mollusques hermaphrodites qui ont besoin
d’accouplement pour se reproduire , on prétend que
dans ceux qui sont terrestres, comme les limaces et les
hélices, on a observé un prélude excitateur très-singulier
et très-curîeuX. En effet, outre la verge bien connue
de ces animaux, on dit qu’ils possèdent une espèce de
dard ou d’aiguillon allongé qui sort par la même ouverture
du cou qui donne issue à la verge 5 que*, lorsque les
deux individus s’approchent , le dard de l’un pique
l ’autre, et tombe à terre ou reste attaché à celui qui a été
piqué ; qu’ils se retirent ensuite, mais que bientôt après
ils se rapprochent de. nouveau, et qu’alors leur accouplement
s’exécute. Tel est le prélude particulier qui a
été remarqué dans l’accouplement des mollusques terrestres
, et dont Geojfroi a consigné les détails dans son
traité des coquilles.
Les oeufs des mollusques n’éclosent en général qu’a-
près avoir été pondus et déposés au dehors. Les uns sont
nus et ont leur coque crüstacée, comme ceux des reptiles
et des oiseaux : tels sont les oeufs des hélices , des
bulimes, etc. -, les autres sont tantôt environnés d’une
espèce de gelée qui les unit «entre eux, comme ceux des
planorbes. des lymnées , etc ., et tantôt renfermés dans
des espèces de sacs membraneux , très-di versifiés dans
eur forme, quelquefois solitaires, -et plus ordinairement
réunis en groupes divers, chacun de ces sacs contenant
plusieurs petits qui en sortent vivans avéc leur coquille
déjà formée : tel est le cas dos oeufs des buccins, des vo~
lûtes, des murex, etc.
On a pris les sacs dont je viens de parler pour les oeufs
eux-mêmes} mais c’est à tort. Les sacs en question sont
aux véritables oeufs qu’ils contiennent , ce que 1 espèce
de gelée que déposent les planorbes, les lymnées, etc.,
est aux petits oeufs dont elle est remplie.
Les mollusques sont en général des animaux aquatiques.
La plupart vivent dans la mer , d autres habitent
les eaux douces, et d’autres encore se tiennent sur la
terre, principalement dans les lieux humides ou ombragés.
Parmi les terrestres, il y en a néanmoins qui supportent
assez habituellement les ardeurs d’un soleil
très-Vif.
DIVISION ET DISTRIBUTION DES MOLLUSQUES.
| Ayant long-temps examiné les rapports qui se trouvent
entre les différens mollusques connus, et considéré l’importance
de les distribuer selon l ’ordre le plus apparent
de leur production par la natui’e, la division suivante ,
dont je fais usage dans mes cours, depuis quelques années
, ainsi que les coupes qui la partagent, me paraissent
ce qu’il y a de, plus convenable a établir relativement
à ces nombreuse animaux.
En conséquence, je divise les mollusques en cinq ordres
très-distincts, les distribuant de manière que le