
En conséquence, je conserve le nom de gastéropodes
a ceux de M. Cuvier qui ont le corps droit, jamais contourné
en spirale ni enveloppé dans une coquille pareillement
en spirale, et qui ont sous le ventre, pour ramper,
un pied ou disque musculeux uni au corps dans presque
toute sa longueur. Je donne ensuite le nom de traché-
lipodes a ceux des gastéropodes de M. Cuvier qui ont
le corps contourné en spirale postérieurement, en grande
partie séparé du pied, et toujours enveloppé dans une
coquille spirivalve.
Ainsi, nos gastéropodes n’embrassent qu’une partie
de ceux de M. Cuvier, et constituent pour nous un
ordre particulier et très-distinct parmi les mollusques ,
lequel doit être immédiatement suivi par celui des tra-
cliélipodes. Voyez l'Extrait du Cours de Zoologie,
p. 1 13 et suiv.
Les gastéropodes étant des animaux rampans sur un
pied qui n’est nulle part séparé du corps , sont éminem-
Btent distingues de tout autre mollusque qui aurait aussi
le corps droit, mais sans disque pour ramper. Dans la
marche de la nature, c’est-à-dire, dans l’ordre de sa
production successive des animaux, ces gastéropodes
paraissent devoir suivre immédiatement les ptéropodes.
Aussi le glaucus, que Pérou avait rangé parmi ces derniers,
mais qui appartient plutôt à la famille des tri-
toniens , semble faire une transition entre ces deux
ordres.
Nous divisons nos gastéropodes en sept familles particulières,
savoir : i°. les tritoniens-, 20. les phyllidiens;
o°. les sémi-phyllidiens -, 4°. les calyptraciens ; 5°. les
bulleens ; 6°. les laplysiens ; 70. les limaciens. Dans
1 extrait du cours déjà cité , nous avions indiqué les
principaux genres qui appartiennent à chacune de ces
familles.
Dans les animaux des six premières, les branchies
sont saillantes, soit qu’elles soient extérieures, soit
qu’elles naissent dans une cavité particuliere, et ne sont
propres qu’à respirer l’eau ; tandis que, dans ceux de
la dernière, l’organe respiratoire, approprié a respirer
l ’air en nature, ne forme que des cordonnets ou lacis
rampans sur la paroi interne de la cavité qui les contient,
et qui n’y présentent que peu de saillie.
Les gastéropodes sont fort nombreux, Ceux qui ne
respirent que l’eau vivent habituellement dans la mer ;
les autres vivent sur la terre, et se tiennent dans les
lieux humides ou dans le voisinage des eaux. Tous sont
en quelque sorte plus' rampans que les trachélipodes ,
s’appuyant toujours sur leur pied, soit qu’ils se déplacent
, soit qu’ils se reposent.
D I V I S IO N D E S G A S T É R O P O D E S .
I re. S e c t io n . — Branchies, quelle que soit leur position,
s’élevant, soit en filets, soit en lames, soit en
peignes ou panaches. Elles ne respirent que 1 eau.
[ Hydrobranches. J
[a] Branchies extérieures , placées au - dessus du manteau , soit
sur le dos, soit sur ses côtés, et n’étant point dans une cavité
particulière.
Les Tritoniens.
[b] Branchies extérieures, placées sous le rebord du manteau, et
disposées en série longitudinale , soit autour du corps, soit d un
seul côté : n’étant pas non plus dans une cavité particulière,