OBS ERVATIONS »
On doit à M. de Blainville de nous avoir fait connaître l’animal
du patella ambigua de Chemniz, d’avoir déterminé les caractères
de son genre et indiqué sa véritable famille. Cette famille est la
même que celle à laquelle nous avons donné le nom de Calyptra-
ciens dans nos leçons [ extrait du cours de Zool., p. i i 4 ] , et qui
est trcs-distinguée des phyllidiens par la forme et la disposition des
branchies des animaux qui y appartiennent. L ’inspection de la
coquille duparmophore nous avait déjà fait présumer, ainsi qu’à
Chemniz, qu’elle pouvait être écartée du genre des patelles
mais nous attendions la connaissance de l’animal pour nous décider.
Cet animal, selon M. de Blainville * est un véritable gastéro-
pode allongé, ovalaire ou elliptique, arrondi aux deux extrémités,
un peu plus large cependant en arrière, mais surtout fort épais en
y comprenant le pied : la partie supérieure n’offre de remarquable
qu’une coquille en bouclier plus ou moins allongée suivant l’espèce,
c’est-à-dire recouvrant une partie plus ou moins considérable
du dos, et spécialement les organes de la respiration et de la
circulation. Cette coquille est retenue dans sa place par les lèvres
d’une espèce de sillon creusé dans l’épaisseur de la peau, et par un
empiètement plus ou moins considérable de celle-ci sur ses bords,
qui par conséquent ne sont pas libres. Le pied, presque aussi large
et aussi long que le corps, et de même forme que lui à sa racine,
est remarquable par sa grande épaisseur et la grande saillie de ses
bords qui, dans l’état de vie, doivent être extrêmement larges ; il
peut cependant être caché latéralement par lesbords du manteau qui
sont encore plus étendus, fort minces, onduleux , et descendent
presque verticalement autour du corps, et surtout en arriéré. En
avant, ils sont fendus en deux lobes par une scissure verticale,
profonde, qui permet, en les écartant, de voir la tête et les organes
qui en dépendent. La cavité qui donne naissance aux branchies
est située sous la partie antérieure du dos, et s’ouvre , derrière la
t|te, par une fente transversë. Elle contient deux lames branchiales,
de forme scalène, pectinées, saillantes, et qui se réunis—
sent à leur base. C’est au fond de cette cavité qu’on aperçoit l’ori-
lice de l’anus. D’après les collections, l’on connaît déjà quatre
espèces de ce genre que M. de Blainville a déterminées,
ESPÈCES.
1. Parmopliore austral. Parmophorus austraüs.
P . testa Soliddj glabrâ, dorsi animalis longitudinem cequante.
Patella ambigua. Chemn. Conch. 11. t. 197. f. 1918.
Scutus antipodes. Den. Montfort. Conch. 2. p. 59.
Parmophorus elongatus. Blainv. Bullet. des Sc. fév. 1817. p. 28»
Habite les mers de la Nouvelle Hollande et de la Nouvelle Zélande.
Mon cabinet.^Coquille à bords un peu épais, n’offrant en dessus
que des stries d’accroissement.
2. Parmophore raccourci. Parmophorus breviculus.
P . testâ solidâ, glabrâ, dorsi animalis longitudinem non
cequante.
Parmophorus breviculus. Blainv. Bullet. des Sc. ibid.
Habite.....Cette espèce ne m’est point connue.
5. Parmophore granulé. Parmophorus granulatus.
P. testa supernè tuberculis parvis granulatâ.
Parmophorus granulatus. Blainv. Bullet. des Sc. ibid.
Habite..... Cabinet de M. Dufresne.
4. Parmophore allongé. Parmophorus elongatus.
P . testâ tenui I elongatâ anteriùs integrâ, siriis exiguis radiatâ ;
marginibus acutis.
Patella elongata. Lam. Ann. du Mus. 1. p. 5io,
Parmophorus loevis. Blainv. Bullet. des Sc. ibid.
[b] Eadem testâ perangusfà.
Habite..... Fossile^ de Grignon. Mon eabinet. Coquille distincte de
l’espèce n°. 1.
ÉMAPvGINULE. ( Emarginula. )
Corps rampant...» Deux tentacules coniques, ayant les
yeux à leur hase externe. Manteau très-ample, recouvrant