crement déprimé , tantôt droit,«et tantôt contourné postérieurement
en spirale. Il renferme les viscères et les
autres organes essentiels à l’animal, et contient souvent
une ou plusieurs pièces solides, qui ne font pas pour lui
les fonctions de squelette, c’est-à-dire, qui ne servent
point à ses mouvemens. Enfin, parmi ces pièces solides
intérieures, il y en a qui ont plus ou moins complètement
la forme d’une coquille; et cette coquille, de matière^
crétacée, est plus ou moins contournée en spirale.
N’ayant pu donner lieu à l’existence de tous les animaux
, qu’en employant des plans d’organisation fort
diiférens les uns des autres, et progressivement plus
compliqués d’organes divers, la nature, que l’on doit
suivre et étudier dans sa marche constante , si l’on
veut parvenir à se former quelque idée juste de ce qui
vient d’elle, a été obligée , pour opérer la respiration
des animaux, de faire usage de différens modes d’organes
respiratoires, les appropriant chacun au plan d’organisation
dont ils devaient et pouvaient seuls faire partie.
Or, comme l’arbitraire n’est nullement à sa disposition,
qu’elle ne saurait l’employer nulle part, et que,
dans chaque sorte de circonstances où elle agit, ce qu’elle
fait est toujours une nécessité pour e lle , lorsqu’elle a
cessé de faire usage d’un mode respiratoire, elle n’y revient
plus , et passe nécessairement 'à un autre mode
d’un ordre plus élevé, qu’elle n’aurait pu employer
auparavant.
11 résulte de ces lois, conformes à tout- ce que l ’on
observe, que le poumon, organe respiratoire des animaux
les plus parfaits, de ceux dont l ’organisation est
la plus compliquée, de l’homme même, et qui a
effectivement une structure particulière, n’a pu être
employé à la respiration d’animaux d’un ordre inférieur
à celui des poissons qui respirent encore par des branchies
; qu’il ne saurait être vrai qu’il y ait des mollusques,
tels que ceux des hélices, des bulimes, etc., dont
l ’organe respiratoire soit un poumon ; qu’il y ait même
des arachnides, telles que les araignées et les scorpions,
qui soient dans ce cas.
Sans doute , les canaux ou trachées aquifères , souvent
ramifiés ou dendroïdes, des radiaires ,• les trachées aéri-
fères des ihsectes -, les branchies des crustacés, des an-
nelides, des cirrhipèdes, des conchiferes, des mollusques
et des poissons ; enfin les poumons de la plupart des
reptiles, de tous les oiseaux et de tous les mammifères
, sont généralement des organes respiratoires. Cependant
si l ’on donnait le même nom à des objets si
différens par leur nature, ce serait introduire une confusion
dans les idées qui ne serait nullement favorable
à l’avancement de nos connaissances. Ainsi, nous ne
reconnaissons , pour organe respiratoire des mollusques
, que des branchies, quelque diversifiées qu’elles
soient; et aucune d’elles ne ressemble effectivement à
un vrai poumon.
La tête des mollusques est une éminence charnue ,
souvent arrondie, qui termine le cou ou la partie antérieure
du corps, et qui est en général très-distincte ,
plus ou moins libre et mobile. Le cerveau, dont le
contour est tantôt sémi-lunaire et tantôt en fascie arquée,
s’y trouve placé sur l’oesophage , derrière une masse
ovale de muscles qui enveloppe la bouche et le pharinx.
Ses parties latérales, qui produisent chacune un filet
médullaire, entourent l ’oesophage comme un collier, et
forment, à leur réunion, un ganglion qui est quelquefois