O B S E R V A T I O N S .
Le nota de clausilie fut d’abord significatif ; car, dans l’ori-
fin e , on l’appliqua à des coquilles dont l’entrée de l’ouverture, à
une certaine profondeur, était fermée par une pièce mobile et
particulière. Cette pièce, en effet, est ovalaire, testacée, soutenue
par un pédicule mince et élastique, qui s’insère sur la columelle.
Elle fait les fonctions d’opercule, et cède à la moindre pression du
corps de l’animal lorsqu’il veut sortir de sa coquille; mais dès qu’il
y est rentré, elle reprend sa place par le ressort de son pédicule.
On ne l’aperçoit pas au dehors, parce qu’elle est située dans l’avant
dernier tour. Daubenton la fit connaître > dès l’année 1743,
à l’académie des sciences, dans un mémoire qu’il lut à cette académie,
et qui avait pour objet une distribution méthodique des
coquillages, dans laquelle le fait particulier de cette pièce à pédicule
élastique se trouve rapporté et décrit (Voyez les Mémoires
de l’académie des sciences , année iy 43, p. 46 etsuiv.). Depuis *
Draparnaud, remarquant cette pièce operculaire dans certaines
des coquilles qu’il observait, donna à ces coquilles le nom de
clausilie. Mais j’ignore si toutes les espèces que nous rapportons au
genre clausilie ont la pièce élastique dont il est question; je présume
seulement qu’elle s’y trouve, soit développée et complète,
soit ébauchée ou élémentaire. Le caractère essentiel dont il s’agit
ici repose donc uniquement sur la considération de la forme et de
l’état des deux bords de l’ouverture. Or, ce caractère consiste en
ce que ces deux bords sont partout réunis, libres dans leur con -
tour, et réfléchis au dehors. Ainsi nos clausilieS comprennent
toutes celles de Draparnaud, qui sont des coquilles fusiformes,
et d’autres encore qui sont cylindracées. Toutes néanmoins sont
réunies par le caractère des deux bords de l’ouverture partout réfléchis
, libres et continus.
ESPECES.
\ . Clausilie col-tors. Clausilia torticollis.
, Cl. testa sinistrorsâ, cylindraceâ, truncatâ, rectè siriatâ, rüfe~
ferrugineâ; collo angustato, anguloso et arcuato ; aperturâ edeti-
tulâ.
’Biilimus torticollis. Oliv. Voy. pl. 17..f. 4. a. b.
Hélix torticollis. Daudeb. Hist. des MdM. é°. 5i 3.
Habite dans f i le de Candie. Mon cabinet. Coquille singulière, ayant
7 lignes de longueur.
g. Clausilie troncatule. Clausilia truncatula.
Cl. testa tereti, gracili, truncatâ, longitùdinaliter striata, alhi-
do-griseâ; aperturâ ovato-rotundatâ, edentulâ.
Hélix gracilicollis. Daudeb. Hist. des Moll. nu. 5o5.
Habite dans l’ile de Saint-ŸhomaS. M. Daudebard. Mon cabinet,
longueur, 9 lignes.
5 . Clausilie rétuse. Clausilia retusa.
Cl. testâ sinistrorsâ, cylindraceâ , truncatâ, exquisité siriatâ,
griseo-rufescente ; aperturâ subplicalâ.
Bulimus retusus. Oliv. Voy. pl. 17. f. 2. a. b.
Hélix retusa. Daudeb. Hist. des Moll. n°. 5i 4.
Habite dans T île de Candie. M6n cabinet. Longueur, six lignes et
demie.
Clausilie costulée. Clausilia costulata.
Cl. testâ cylindraceo-fusiformi, obtusâ, rufo-fuscescente-, striis te-
riuissimis longitudinalibus obliquis ; costulis longitudinalibus
rectis, remotis , strias decUssantibus; aperturâ albâ ; labro colu -
mellari bilamellato.
Turbo tridens. Chemn. Conch. 9. t. 112. f. 957.
Hélix bicanaliculata. Daudeb. Hist. des Moll. u°. 525.
■ Habite dans l’ile de Porto-Ricco. Maugé. Mon cabinet. Coquille singulière
par lé croisement de ses côtes et de ses stries. Son ouverture
et ses rebords sont d’un beau blanc; cês derniers sont fort
amples. Longueur, près de 11 lignes.
Tome F~I. 8