formant une cloison qui en bouche l’ouverture, et qui
n’adhère point à l’animaL Voici les genres que nous rapportons
à cette famille :
[a] Quatre tentacules.
Hélice.
Carocolle.
Anostome.
Hélicine,
Maillot.
Clausilie.
Bulime.
Agathine.
Ambrette.
fb] Deux tentacules.
Auricule.
Cyclostome.
H E L IC E . (He l i x . )
Coquille orbiculaire, convexe ou conoïde, quelquefois
globuleuse, à spire peu élevée. Ouverture entière, plus large
que longue, fort oblique, contiguë à l’axe de la coquille,
ayant ses bords désunis par la saillie de l’avant- dernier
tour.
Testa orbicularis, supernè convexa vel conoidea, inter-
dùm globosa; spirâ parum exsertâ. Apertura integra,
transversa,gperobliqua. axicontigua;penultimo anfractu
prominente, marginibus disjunctis.
O B S E R V A T I OTfS.
Les hélices sont des coquillages terrestres qui , ainsi que les ca-
rocolles, ont beaucoup de rapports avec les maillots et les bulimes,
<et néanmoins qui en sont généralement distingués par les caractères
assignés à leur genre. Si, sous le prétexte que c’est l’animal seul
qui doit intéresser le naturaliste, on le considérait uniquement et
l ’on n’avait égard qu’à ses organes extérieurs, ainsi qu’à leur nombre
et leurs proportions, pour classer méthodiquement les coquilles,
sans doute les hélices, les carocolles, les bulimes J les maillots, etc.*
ne formeraient qu’un seul et même genre. Mais on aurait tort de
suivre cette marche, car elle serait très-fautive ; et en voici la raison:
certes, ce n’est point la coquille qui, par sa forme, a donné
lieu à celle de l’animal; c’est au contraire la conformation de l’animal
qui a amené celle de la coquille, celle-ci s’étant moulée sur
son propre corps; ce que j’ai démontré dans mes leçons. S’il en est
ainsi, l’étude des coquilles en obtiendra une véritable importance •
car ces enveloppes solides des animaux qui les produisent sont des
indices certains de la forme particulière de ces derniers. En effet
si l’on considère les coquilles spirales et leur manière de dirige^
leurs tours, comme depuis la spirale discoïde des planorbes qui
s’exécute sur un seul plan, sans élévation, jusqu’à celle des vis qui
tourne en fermant une spire très-allongée et fort étroite, on trouvera
dans les coquilles des exemples de toutes les manières intermédiaires
de tourner; et puisque ce n’est point la coquille qui a
donné lieu à la forme de Eanimal, il est donc évident que , parmi
les trachélipodes, la conformation particulière de chacun d’eux
nous offre tous les exemples pareillement particuliers dans leur
manière de tourner qu’indiquent les coquilles qu'ils ont produites.
La certitude de cette considération nous autorise à nous reposer
sur elle pour juger, sans craindre de nous tromper, de la forme
particulière des animaux dont il est question. Ainsi les différentes
coupes que nous sommes parvenus à former, parmi les coquilles
spirales, embrassent à 1a-fois celles que nous aurions établies si
nous eussions vu à nu les animaux dont elles proviennent.
On distingue les hélices des maillots, non-seulement parleur
forme^générale, mais en outre parce que leur coquille n’est jamais
cylindracee et que les bords de leur ouverture sont désunis; et on ne
saurait les confondre avec les bulimes, cette ouverture étant plus