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transverse que longitudinale*, et son plan étant tres-oblique et presque
perpendiculaire à. l’axe de la spire. Or, ces caractères, qui
tiennent nécessairement a la forme particulière de ces trachelx—
podes, font sentir qu’on a eu tort de réunir dans le même genre les
hélices„ les bulimes et les maillots, etc.
Les hélices sont distinguées des planorbes avec lesquels Linné
les confondait, parce que, dans ces derniers, l’axe de la coquille
est fort écarté du bord gauche de l’ouverture, tandis qu’il y est
contigu dans les premières, bailleurs les planorbes sont des coquilles
discoïdes dont tous les tours de spire s’exécutent sur un même
plan et s’aperçoivent très-bien, soit en dessus, soit en dessous.
Enfin, dans les hélices adultes, le bord droit de l’ouverture est
en général courbé ou réfléchi en dehors, ce qui n’a jamais lieu
dans les coquillages aquatiques, soit marins, soit fhmatiles.
On reconnaît facilement les helices en ce que leur ouvertuie est
échancrée par la saillie que fait en elle l’avant dernier tour ; ce
qui a fait dire à Linné, en exprimant leur caractère generique,
aperturâ intùs lunatâ ; segmento circuit demto.
L ’animal de ces coquilles ressemble beaucoup à la limace, et
porte,,comme elle, quatre tentacules, dont deux anterieurs foit
courts, et deux postérieurs plus'grands, oculifères au sommet;
mais son dos n’est point muni d’une cuirasse, et son corps, en grande
partie séparé du pied, est contourné en spirale. Comme la limace,
il respire par une ouverture qui est situee au cote droit du
cou, à l’endroit qui touche à la coquille lorsqu’il rampe. Cette ouverture
est contiguë à deux autres, dont 1 une sert d anus, et 1 autre
donne issue aux organes de la génération. On sait que ces coquillages
terrestres ne rampent, pour chercher leur nourriture, que dans
les temps pluvieux ou dans les lieux ombragés et un peu humides.
Dans les temps de sécheresse, ils se tiennent cachés sous des
pierres,, des feuilles, ou dans les cavités des troncs d’arbres. Il y a
néanmoins des espèces qui sont parvenues a supporter 1 ardeur du
soleil. Ces animaux se retirent pendant l’hiver dans les fentes et les
trous qui sont au bas des murs, des vieux arbres, etc. Ils ferment
alors l’ouverture de leur coquille par un faux opercule qui les
met à l’abri de ce qui peut leur nuire, et subsistent dans une espèce
d’engourdissement.
Les hélices sont innombrables en espèces diverses ; car on a lieu
de penser que toutes les parties de la surface du globe qui sont
hors des eaux, en nourrissent quantité de races différentes. L ’on
conçoit d’après cela l’extrême étendue de ce genre, que l’on ne
saurait comparer à aucun autre sous ce rapport, si cè n’est peut-
être à celui des papillons, parmi les insectes. Les espèces qu’il
comprend sont en général très-agréablement variées dans les couleurs
qui les ornent. La plupart sont minces, presque diaphanes,
non nacrées, quoique luisantes dans leur intérieur, et quelquefois
même au dehors. Nous nous bornerons à la citation des espèces de
notre collection, en conservant à la plupart d’entre elles les noms
que nous leur avions donnés.
ESPÈÜRS.
1. Hdl ice vésicale. Hélix 'vesicalis.
H. testa suborbîculari, depresso-convexâ, perforatâ , tenuiusculd,
luteo-rufescente , obscurè zonatâ ; anfractibus transverse striatis ;
labro intùs albo, margine reflexo.
Hélix cornu giganteum. Chemn. Conch. xi. t. 208. f. 2û5i . 2062.
Daudeb. Hist. des ntoll. pl. 10. f. 3. a. b. c.
Habite à Madagascar. Mon cabinet. C’est une des plus grandes hé-
lices connues. Comme elle est assez mince, on l’a comparée à une
vessie. Dans Sa jeunesse,hile est renfermée dans un oeuf d’un gris
rosé, un peu rembruni, de la grosseur de celiti d’un pigeon, ayant
un pouce de long sur trois quarts de largeur. Cette coquille, dans
son développement complet, a au moins 3 pouces de diam. Vulg.
la vessie.
2. Helice géante. Hélix giganiecit
H. testa orbiculato-convexâ , imperforatâ , solidâ , albâ j epider-
Tnide rufofuscâ; anfractibus transversè striatis ; aperturâ patulà;
labro intùs albo, margine reflexo.
Hélix cornu militare. Lin. Gmel. p. 5620. n°. 29.
Knorr, Vergn. 6. t. 32. f. 2.
Favanne, Conch. pl. 64. fig. C 2.
Hélix malum terra?. Chemn. Conch.9. t. 129. f. i i 42. xi43.
Tome V I. 5