E S P È C E S .
1. Janthine commune. Janthina communis.
J. testâ ventricoso-conoideâ, longitudinaliter subrugosâ, transiter-
sim tenuiter striata, violaceâ; ultimo anfractu magno, angu-
lato; spirâ apice obtusiusculâ.
Hélix janthina. Lip. Gmel. p. 5645. n°. io5.
Lister, Conch.t. 572. f. 24.
Riimph. Mus. t. 20. f. 2.
Gualt. Test. t. 64. fig. O.
Sloane, Jam. î . t . 1. f. 4.
Brown, Jam. t. 5g. f. 2.
Forsk. Descr. Anim. p. 127. n°. 76.
D’Argenv. Conch. pl. 6. fig. S.
Chemn. Conch. 5. t. 166. f. 1677. 1578.
Janthina fragilis. Encyclop. pl. 456. f. 1. a. b.
Annales du Mus. vol. XI. p. ia3.
Habite l’Océan atlantique 6t la Méditerranée. Mon cabinet. C’est
la seule espèce de ce genre qui soit édite. Diamètre transversal,
un pouce.
2. Janthine naine. Janthina exigua.
J. testa opalo-conoideâ j tenuissimâ, suhhyalinâ, longitudinaliter
elegantissimè striata, violaceâ-, spirâ apipe acuta ; ultimo anfractu
obtuse angulato.
Encyclop. pl. 456. f. 2. a. b.
Habite.....Mon cabinet. Celle-ci, toujours plus petite que la précédente
, s’en distingue essentiellement en ce qu’elle n’a point de
stries transverses. Diamètre transversal, trois lignes et demie à
peu près.
L E S MACROSTOMIES.
Coquille auriforrr\e} à ouverture très-évasée, et à bords désunis.
Point de columelle ni d’opercule.
Les macrostomes forment une assez belle,famille , qui,
sauf les sigarets, semble avoisiner celle clés turbinacés par
ses rapports, et qui est remarquable par la grandeur et l’évasement
de l’ouverture des coquilles qu’elle comprend. Ces
coquilles sont nacrées, en général peu profondes, et ne sont
point operculées. La plupart sont extérieures. Nous rapportons
à cette famille les genres sigaret, stomatelle, stomate
et haliotide.
SIGARET. (Sigaretus.)
Coquille subauriforme, presque orbiculaire-, à bord gauche
court et en spirale. Ouverture entière, très-évasée, plus
longue que large, à bords désunis.
Testa subauriformis, suborbiculata j labio brevi, sj)i-
raliter intorto. Apertura integra, dilatata, rotundato-
oblonga ; marginïbus disjunctis.
O B S E R V A T I O N S .
La coquille des sigarets est cachée dans le manteau de l’animal
qui la produit. Elle semble avoir quelques rapports avec les na-
tices; mais l’évasement de son ouverture et sa columelle courte et
en spirale l’en distinguent éminemment.
L ’animal de cette coquille a été observé par M. Cuvier [Bulletin
des sciences, p. 52 , n° 3i ]. Ce savant lui trouva d’abord l’apparence
d’un mollusque nu, tel que serait un doris sans branchies
extérieures ; mais ensuite il découvrit qu’il portait une coquille
cachée dans l’épaisseur de son manteau, et que la partie postérieure
de son corps se moulait dans la spirale. Il crut même apercevoir
les organes de la respiration placés sous le rebord du manteau. Cependant
il les trouva ensuite dans une cavité branchiale, sous la
lonne de deux lames pectinées et yasculcuses.