E S P È C E S .
i . Hyale triclentée. Hjaloea tridentata,
H. testa Jlavescente, pellucidd, tenui, subtilissimè transversim
striatâ; cuspide terminali lateralibus longiore.
Anomia tridentata. Forsk. Faun. arab. p. ia4; et le. t. 4°- %• b*
Gmel. n°. 42- Chemn. Conch. 8. p. 65. Vign. i 3.
Cuv. Annales du Mus. 4- P- a24' pk 5g.
Monoculus telemus ? Lin.
£b] Eadem, testa majore, costellis dorsalibus eminentioribus.
Péron , Annales du Mus. i 5. pl. 3. fig. i 3.
Habite la Me'diterrane'e et les mers des climats chauds. La variété
£b] vient de la mer des Indes. Mus. n°. Mon cabinet. C’est l’espèce
la première connue. Sa taille est à peine celle d’une noisette.
i. Hyale cuspidée. Hjaloea cuspidata.
H. testâ posticè mucronibus lateralibus cuspidatis, intennedio
longioribus.
Hyale cuspidate. Bosc. Dicticftm. d’Hist. nat. de Déterv. vol. i 5.
pl. e. 35.
Habite l’Oce'an atlantique. Les angles postérieurs de la coquille
offrent chacun une pointe longue, arquée et tres-aiguë. •
Etc.
C L IO . (C lio .) *
Corps n u , gélatineux, oblong, turbiné, flottant;
ayant une tête saillante, surmontée de plusieurs tentacules
rétractiles, disposés en deux faisceaux. Deux
yeux à la partie supérieure de la tête. Bouche terminale.
Deux nageoires ovalaires, opposées, branchiales,
insérées, de chaque côté , à la base du cou. L ’anus et
l ’orifice pour la génération s’ouvrant au côté droit, près
du cou, et sous la nageoire de ce côté.
* Corpus nudum, gelatinosum, oblongum, turbinatum ,
natans ; capite exserto, tentaciilis pluribus retractili-
bus, in fasciculos duos onusto. Oculi duo superi. Os
terminale. Aloe duoe obovatoe, oppositoe, branchiales,
ad basim colli laleraliter insertoe. Anus et apertura
generationis infrà alcûn, in latere dextro, collocati.
O B S E R V A T IO N S .
Dans les premières descriptions qu’on a données des clio s ,
ces animaux étaient représentés comme ayant le corps contenu
dans un sac ou fourreau charnu, d’ou leur tête seulement
était saillante, ce qui semblait leur donner des rapports
avec les céphalopodes. Maintenant, ces mollusques
étant mieux connus par les observations de M. Cuvier [Bullet.
des Sciences, n°. 3i; et Ànn. vol. i. p. 242], bn sait que
leur enveloppe, qui se compose d’une double tunique , ne
s’ouvre point supérieurement comme un sac, et n’a d’ouvertures
réelles que celles de la bouche , de l’anus et des organes
de la génération. Ils n’ont point de manteau, si leurs ailes
ou nageoires ne le représentent, ainsi que nous l’avons vu
dans les hyales. Ces animaux s’éloignent donc des céphalopodes
, et n’ont point comme eux, effectivement, deux mandibules
cornees a la bouche, ni des bras en couronne sur la
tête. Ils paraissent rapprochés des gastéropodes par plusieurs
caractères généraux, et principalement par ceux des organes
de la génération; mais ils s’en distinguent éminemment, et
forment avec les hyales, les clêodores , la limacine la cym—
bulie et le pneumoderme, un ordre particulier et bien prononcé
dans la classe des mollusques.
Les clios, selon M*. de Blain ville, ont sur la tête six tentacules
rétractiles , séparés en deux groupes de trois chacun;
lorsque ces tentacules sont rentrés, ils forment deux tubercules
qui font paraître la tête bilobée,. Leur bouche, terminale
, est située entre les bases de ces tubercules. M. de Blain-
ville leur attribue une sorte de ventouse sous le cou_, qui lui
semblerait être une espèce de pied ; mais on ne les a jamais
vus se fixer. Voyez différens détails sur ces animaux-, donnés