quelconque était réellement intérieure , même celles qui
paraissent au dehors envelopper ou recouvrir l’animal ;
et que, dans sa formation, la coquille résultait de matières
transsudées et déposées par couches sous l’épiderme
, lequel conséquemment se serait trouvé préexistant
à la*transsudation.
Nous pensons bien différemment, et nous croyons
pouvoir assurer que la transsudation dont il s’agit s’cst
opérée entièrement au dehors de l’animal. Nous nous
sommes convaincu , par l’examen des objets, que l’animal
ne tenait à sa coquille par aucun autre point que par
son muscle d’attache ; et que , par l’extrémité tendineuse
de ce muscle, il ne s’introduisait dans l’intérieur de la
coquille aucun vaisseau quelconque qui pût porter la
nourriture dans celte dernière, et opérer, soit son développement,
soit celui de tout corps qui la couvrirait
à l’extérieur. Or, comme cette coquille, quoique fort
petite, était déjà existante lorsque l’animai est sorti de
son oeuf, époque où le drap-marin en question n’est point
perceptible , nous trouvons impossible la formation* organique
de cette couche particulière que l ’on y observe,
et qui partout n’y est qu’appliquée, sans avoir aucun point
réel d’adhérenée. II y a d’ailleurs des coquilles enveloppantes
qui n’ont jamais de drap-marin et qui ne sauraient
en avoir d’après ce que nous apercevons des causes
de la formation de ce dernier, causes dont nous avons
donné l’explication dans nos ouvrages»
Toute coquille calcaire est un mélange d'e parties'crétacées,
concrétées par Faggrégation quia suivi leur rapprochement,
et de parties gélatineuses animales, interposées
dans lés interstices des molécules calcaires.
Toute matière qui transsude d’un mollusque, et qui
est propre à former ou accroître une coquille, est, au
moment de sa sortie de l’animal, dans l’état de liquide :
c’est un fluide gélatineux qui contient des molécules
crétacées. Or, après la sortie de ce fluide, les particules
crétacées se rapprochent les unes des autres, par l’affinité
et l ’attraction, et s’aggrègent et se concrètent, en
conservant dans leurs interstices une portion de la gélatine
animale qui a pu y trouver place. Mais l’excédant
de cette gélatine est repoussé ou rejeté au dehors de la
coquille dont il n’a pu faire partie ; ses molécules se
rapprochent et se réunissent à leur tour; enfin, elles
forment à la surface externe de la coquille, sans y adhérer
, une couche qui ressemble à une espèce de pellicule
ou d’épiderme, et qui ne fut jamais vivante et organisée,
comme le furent dans leur source l’épiderme
de toute peau animale et celui de toute 'écorce végétale.
Telle est, selon nous, l ’origine du drap-marin des
coquilles. ♦
Cell es des coquilles extérieures que l’animal enveloppe
de son manteau, chaque fois qu’il en sort, comme les
porcelaines, les oZtVes, etc., n’ont jamais de drap-marin,
parce qu’étant fréquemment recouvertes par les parties
de l’animal, l’excédant de gélatine transsudée ne peut
s’y établir avec assez de consistance pour y subsister.
Tous les mollusques sont ovipares , rarêment ovovivipares
; conséquemment leur reproduction s’opère
nécessairement par une fécondation sexuelle. Dans l ’un
des ordres de ces animaux, l’on observe que les sexes
sont séparés , et qu’il y a des individus mâles et des individus
femelles. C’est le cas des céphalopodes ou au
moins des sépiaires qui y appartiennent. Ces animaux
néanmoins ne sauraient s’accoupler ; mais les mâles