M. de France doute que ces valves appartiennent à la même
espèce que celle qui est fixe'e par la valve inferieure. M. de
JBlainville les regarde néanmoins comme en étant les supérieures*
Ces valves libres sont concaves, en leur face interne, avec trois
impressions légères, et leur dos strié s’élève presque comme celui
des Cabochons. Diamètre, 4 ^ 5 lignes.
LES BRACHIOPODES.
ConchifèreS ayant près de leur bouche deux bras op~
posés, allongés, ciliés, et roulés en spirale dans le
repos* Manteau à deux lobes séparés par devant,
enveloppant ou recouvrant le corps.
Coquille bivalve, adhérente aux corps marins, soit
immédiatement, soit par un cordon tendineux.
Les bracliiopodes ont paru voisins des cirrhipèdes,
parce qu’on n’a considéré que les deux bras singuliers
de ces animaux et le cordon tendineux qui soutient la
coquille, dans certaines de leurs races. Aussi M. Du-
méril les a tous réunis dans son ordre des bracliiopodes
qui termine les mollusques.
Ces animaux^ cependant sont fort différens, par leur
organisation, des cirrhipèdes ; ce sont de véritables con-
chiferes, n’offrant, comme tous les autres, aucune de
leurs parties véritablement articulée, et n’ayant nullement
ce cordon médullaire ganglionné dans sa longueur
, qui caractérise les animaux sans vertèbres munis
d’articulations. Ils ont le manteau à deux lobes dds autres
concliifères, manquent de parties dures à leur bouche ,
et assurément lie tiennent nullement aux cirrhipèdes
par les caractères de leur organisation.
Si les brachiopodes ont deux bras cirrheux, opposés
et symétriques , ces deux bras • sans articulations et
sans peau cornée ne sont nullement comparables aux
bras tentaculiformes des cirrhipèdes, lesquels sont cirrheux,
articules, a peau cornee, et portés, par paires,
sur un pédicule court. Leur coquille même n’a aucun
rapport avec celle des cirrhipèdes, quelque variée que
soit celle de ces derniers.
La coquille bivalve des brachiopodes est plus ou
moins inéquivalve, et s’ouvre en charnière. Le vrai
ligament des valves n’est pas connu ; et quant au cordon
charnu et tendineux qui soutient la coquille, et la fixe
aux corps marins, il parait n être qu’un prolongement
du muscle , d attache de, 1 animal, et ne lui sert point
pour ouvrir les valves. La coquille des brachiopodes ,
toujours adhérente aux corps marins, l’est tantôt immédiatement
par sa valve inférieure, et tantôt par le
cordon tendineux plus ou moins long qui vient d’être
mentionné.
Ce qu’il y a réellement de singulier à l ’égard de ces
conchiferes, ce sont les deux bras allongés, ciliés et
cirrheux, dont seuls ils fournissent un exemple. Dàîts
l’état de repos, ces bras sont roulés en spirale et renfermes
dans la coquille j mais l ’animal les déploie et les
«tend au dehors lorsqu’il veut s’en servir.
Les brachiopodes constituent une famille remarquable,
qui termine les conchifères, et à laquelle on,
rapporte les trois genres suivans : orbicule, térëbratule
et lingule.
Tome V I . 16