Poiret, Voyage en Barbarie, 2. p. a.
Habite les côtes de Barbarie, Elle est noire et a le bord de ses membranes
ainsi que ses tentacules et même sa bouche d’un beau rouge
écarlate. Cette espèce, selon M. Poiret, est plus grande que la
précédente. Quand on la touche, elle laisse échapper une liqueur
noire et rouge qui n’a point de mauvaise odeur, et ne paraît pas
avoir de faculté dépilatoire.
5. Laplysie ponctuée. Laplysia punctcita.
Jj. corpore nigro-purpurascente, punctis sparsîs pallidis notato.
Laplysia punctata. Cuv. Ann. du Mus. 2. p. ag5, pl. 1. f» 2.
Habite la Méditerranée, près de Marseille.
Etc. Voyez dans les Annales citées le laplysia camelusde M. Cuviers,
et en outre le laplysia viridis de M. Bosc, Hist. Nat. des Vers et
Dict. d’Hist. Nat. de Déterville.
DOLABELLE. (Dolabella.)
Corps rampant, oblong, rétréci en avant, élargi à sa partie
postérieure, où il est tronqué obliquement par un plan
incliné et orbiculaire •, ayant les bords du manteau repliés et
serrés sur le dos. Quatre tentacules demi-tubuleux, disposés
par paires. Opercule des branchies renfermant une coquille,
recouvert par le manteau, et situé vers la partie postérieure
du dos. Anus dorsal, placé après les branchies, au milieu de
la facette orbiculaire.
Coquille oblongue, un peu arquée, en forme de doloir,
plus étroite, épaisse, calleuse, et presque en spirale d’un
côté; de l’autre, plus large, plus aplatie et plus mince.
Corpus repèns, oblongum , anticè angustatum , postice
latius et area orbiculari declivi obliqué truncatum j vélo
marginali utrinquè stricte replicato. Tentacula quatuor
semi-tubulosa, per paria digesta. Ûperculum branchia-
rum testant includens, pallio tectum, versus partent posticam
dorsi. Anus dorsalis, post branchias, areoe decliviz
centrum occupans.
Testa oblonga , subarcuata, dolabriforrais • unolatero
angustato , crassiore , calloso , subspirato ; altero latiore,
planulato, tenuiori.
OBSERVAT I O N S.
Très-voisines des laplysies par leurs rapports, les dolabelles s’en
distinguent par un manteau moins ample , plus serré sur le dos de
l’animal, et cachant entièrement l’opercule des branchies; par
une coquille testacée, renfermée dans cet opercule ; par la singulière
facette inclinée qui se trouve à la partie postérieure de leur
corps, et dont la circonférence est comme frangée; enfin, peut-être
parle défaut’ d’yeux; car M. Cuvier, qui jusqu’à présent paraît
être le seul qui ait donné une description détaillée de l’animal des
dolabelles, n’en fait aucune mention. Du centre de la facette orbiculaire,
où est placé l’anus, règne une fissure qui s’étend au delà
du bord supérieur de cette facette où elle s’élargit et s’arrondit.
L ’orifice qui donne issue à l’organe mâle èst situé entre les deux
tentacules du côté droit. Ne connaissant seulement que la coquille
des dolabellesj j’avais senti d’après ses caractères qu’elle devait
appartenir à des mollusques d’un genre particulier, et je jugeai
convenable d’en faire mention dans mon Système des Animaux sans
vertèbres. Celte coquille, évidemment intérieure, est en forme de
coin allongé et arqué, rétrécie, plus épaisse et calleuse à une extrémité,
dilatée, plus mince et presque aplatie vers l’autre, et imite
en quelque sorte la forme d’un doloir ; sa substance est solide et
cassante ; enfin, sa partie mince et transparente est un peu concave.
Je ne citerai dès dolabelles que deux espèces, dont une ne
m’est connue que par la coquille.
E S P È C E S .
1. Dolabelle calleuse. Dolabella Rumphii.
T), testa basi crassâ, callosâ, subspirali ; supernè dilatatâ, lenui r
cuneatd.