postérieurs, va communiquer avec l’organe mâle de la génération,
placé dans le sillon céphalique en avant du tentacule
droit. Les tentacules postérieurs, assez rapprochés
l’un de l’antre, sont fort gros, comme tronqués et fendus
dans toute leur longueur. Tout l’intérieur de cette fente
est rempli par des replis transversaux. Ils sont placés à la
partie médiane et antérieure du sillon branchial. Les tentacules
antérieurs ou bucciaux ne sont pas visibles au premier
aperçuj en effet, ils sont situés au fond d’une large
cavité en forme d’entonnoir qui occupe le bord antérieur du
pied, et dans laquelle saille la bouche sous forme de mamelon.
Ces tentacules sont très-minces, fort larges, en forme
de crête de coq, et portés sur une sorte de pédoncule , perpendiculaire
à leur longueur. Toute la partie supérieure du
corps proprement dit, qui n’est presque que la cavité branchiale,
est couverte d’une peau ou membrane tort mince ,
blanche, à travers laquelle on peut un peu apercevoir les
viscères, et dont les bords sont déchiquetés, ce qui indique
sans aucun doute qu’il y avait en cet endroit adhérence à un
corps protecteur. La forme de cette partie de la peau se
trouve assez bien en rapport avec celle de la coquille, et
cependant cette coquille a été trouvée adhérente à la face
inférieure de.l’animal. »
La forme et la disposition des branchies de l’animal de Vombrelle
ne sont nullement les mêmes que celles que l’on observe
dans les laplysiens. Cette considération donne à cet animal un
rapport qui le rapproche du pleurobranche., et qui rappelle
la disposition des branchies des phyllidiens. I c i, comme dans
ces derniers animaux, il n’y a point de cavité branchiale
isolée et proprement dite. Quant à la coquille de Yombrelle,
il serait extraordinaire et contraire à l’ordre de la nature
qu’elle fût attachée sous le pied ou sous le côté droit du pied
de l’animal. Il nous paraît donc probable , et nous l’avons
même ouï assurer par M. Mathieu, qui l’a observée sur le
YÎvant à l’Isle de France, qu’elle est réellement dorsale. Vraisemblablement
la personne qui a recueilli l’individu qu’a
décrit M. de Blainville l’aura saisi par la coquille pour l’enlever
du plan sur lequel il rampait, aura déchiré en partie
les chairs qui fixaient cette coquille, et le lambeau qui en
sera résulté conservant encore une adhérence latérale qui
s’étend jusqu’au pied , M. de Blainville n’a pu voir la coquilk
attachée qu’en cet endroit. Je connais maintenant deux espèces
de ce genre : ce sont les suivantes.
ESPÈCES.
1. Ombrelle de l’Inde. Umbrella Indica.
U. testa subtus concaviusculâ ; disco striîs radiantibus distinct» ■
Patella umbellata. Gmel. p. 3^20. n°. 146.
Chemn. Çonch. 10. t. 169. f. 164Û. 1646.
Favanne, Conch. 1. t. 3. fig. H.
Habite l’Oce'an indien, et commun à l’Isle de France. Mus. n®.
Mon"cabinet. La coquille se noinme vulgaireme.nt parasol chinois.
Elle est assez mince , un peu transparente, à disque intérieur
jaunâtre, muni de stries rayonnantes. Elle a jusqu’à quatre pouces
de diamètre.
2. Ombrelle de la Méditerranée. Umbrella Mediter-
ranea.
U. testa complanatâ ; disco paginas inferioris non radiato.
Habite le golfe de Tarente. Mon cabinet. Cette coquille, plus petite
que celle qui pre'cède , n’offrant point de stries rayonnantes en son
disque inferieur, me paraît appartenir à nue espèce distincte.