
en deux rangées longitudinales, au lieu qu’elles en forment
souvent plusieurs, soit longitudinales , soit transverses , dans
les éolides. Celles-ci ont au moins quatre tentacules, tandis
que les tritonies n’en ont que deux, qui sont d’ailleurs rétractiles,
et rentrent, au gré de l’animal, dans une espèce
de cornet. On a observé des parties dures à la bouche des
mollusques dont il est question. Ils ont aussi deux yeux. Quant
à leur manteau, il paraît nul. Les orifices pour la génération
et pour l’anus sont au côté droit, sur des tubercules particuliers
et séparés. Le pied des tritonies est canaliculé, ainsi
que celui des autres tritoniens, lesquels rampent assez habituellement
sur les tiges des fucus, à l’exception du glaucus
qui nage seulement. En général, les tritonies ont l’aspect de
limaces raccourcies. On en connaît plusieurs espèces.
ESPÈCES.
i..Tritonie de Homberg. Tritonia Hombergii.
T. corpore oblongo, subtelragono, supemè verrucoso ; lateribus
planulatis loevibus ; branchiis confertissimis.
Tritonia Hombergii. Cuv. Ann. du Mus. i. p. 483. pl. 3i. f. r , 2.
Limace de mer palmifere. Diquem. Journ. de Phys. oct. 1785.
pl. II.
Habite dans la Manche. C’est la plus grande espèce connue de ce
genre. Elle a environ deux pouces et demi de longueur, selon
M. Cuvier, et jusqu’à huit, selon Diquemare. Son extrémité postérieure
se rétrécit en pointe mousse.
2. Tr itonie arborescente. Tritonia arborescens.
T. corpore oblongo, tumido ; branchiis ramosis, distinctis, utrin-
què quinis ; posterioribus senslm minoribus ; ore quadrilamelloso.
Tritonia arborescens. Cuv. Ann. du Mus. 6. p. 434- pl. 61. f. 8,
9 , 10.
Doris cervina. Gmel. n°. 1.2. i
Bommé, Mém. de Fless. 3. f. 1.
Doris arborescens? Gmel. n°. 23. Mull.
Habite dans la Manche et la mer du nord. Elle est bien moins grande
que la précédente.
Tritonie couronnée, Tritonia coron ata.
T. lactea, sublus hyalina ; papillis dorsi rubro punctati pyrami-
dalibus utrinquè sex apice rubris. Gmel.
Poris coronata. Gmel. n°. 14.
Bommé, Mém. de Fless. i. pl. 3.
Cuv. Ann. du Mus. 6. p, 435.
Habite la mer du nord, près Walcheren. Teutacules filiformes.
Etc. Ajoutez quelques autres espèces indiquées par M. Cuvier,
Bègne animal j vol. 2. p. 391.
S C Y L L É E . (S cy llæ a .)
Corps rampant, gélatineux, obloftg^ très-comprimé
sur les côtés, canaliculé en dessous ; à dos élevé en unç
crête bicarinée, ayant quatre ailes disposées par paires ;
et à tête à peine saillante. Deux tentacules dilatés supérieurement,
comprimés, ondulés, rétrécis vers leur
i>ase. Branchies en . forme de pinceaux , éparses sur la
face interne des ailes, Orifices de la génération et de
l’anus sur le côté droit.
Corpus repens, gelatinosum , oblongum, lateribus
'ùaldè compressum, infrà canaiiculatiim ^dorso in cris*
tara bicarinatam et quadrialatam elevato f alis bipa-
nbus; capite vix prominulo. Tentacula duo supernè
dilatata, compressa , undulata , büst angusiata, Bran-
chice penicillif jrmes, in alarurn facie interna sparsce,
Orificia generationis et ani ad latus dextrum,
O B S E R V A T I O N S .
Si 1 on n avait égard qu’à la forme générale de l’animal
de la scyllée, on pourrait le considérer comme une tritonie
plus comprimée sur les côtés , ce que j’avais fait dans mes
leçons, depuis la publication du Système des Animaux sans
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