mens ; les plus puissans seront surpris lorsqu’ils me verront, et les*
princes témoigneront leur admiration sur leurs visages.
ita. Quand je me tairai , ils attendront que je parle; quand je"
parlerai, ils me regarderont attentivement ; et quand je m éten-
drai dans mes discours, ils mettront la main sur’leur bouche.
§. 11. Bonheur de ceux qui suivent la sagesse.
13. C’est elle aussi qui me donnera l’immortalité, et c’est par'
elle que je rendrai la mémoire de mon nom éternelle dans la postérité.
14. Par elle je gouvernerai les peuples, et les nations me seront,
soumises.
15. Les rois les plus redoutables craindront lorsqu’ils entendront;
parler de moi. Je ferai voir que je suis bon à mon peuple, et vaillant
dans la guerre.
16. Entrant dans ma maison je trouverai mon repos avec elle,,
car sa conversation n’a rien de désagréable, ni sa compagnie rien
d’ennuyeux ; mais on n’y trouve que delà satisfaction et de la joie.
17. Ayant donc pensé à ces choses , et les ayant méditées dans1
mon coeur ; considérant que je trouverois l’immortalité dans l’union.'
avec la sagesse,
18. Un saint plaisir dans son amitié, des richesses inépuisables1
dans les ouvrages de ses mains, l’intelligence dans ses conférences1
et ses entretiens, et une grande gloire dans la communication de'
ses discours ; j’allois la chercher de tous côtés, afin de la prendre*
pour ma compagne.
ip. J etois un enfant bien ne, et j’avois reçu de Dieu une bonne
ame.
20. Et devenant bon dé plus en plus, je suis venu dans un corps
qui n’étoit point souillé.
ai. Comme je savois que je ne pouvoîs avoir la continence, si
Dieu ne me la donnoit, et c’étoit déjà un effet de la sagesse, de
savoir de qui je devois recevoir ce don ; je m’adressai au Seigneur",,
je lui fis ma prière , et je lui dis de tout mon coeur ;
C H A P I T R E IX.
§. I. Prière pour demander la sagesse.
t. D ieu de mes pères, Dieu de miséricorde, qui avez tout fait
par votre parole;
2. Qui ayez formé l’homme par votre sagesse, afin qu’il eût la
domination sur les créatures que vous avez faites ;
3. Afin qu’il gouvernât le monde dans l’équité et dans la justice,
et qu il prononçât les jugemens avec un coeur droit.
4. Donnez-moi cette sagesse qui est assise auprès de vous dans
votre trône, ne me rejetez pas du nombre de vos enfans ; 5. Parce que je suis votre serviteur et le fils de vôtre servante ;
un homme foible , qui dois vivre peu, et qui suis peu capable
d’entendre les lois et de bien juger.
6. Car encore que quelqu’un paroisse consommé parmi les
enfans des hommes, il sera néanmoins considéré comme rien, si
votre sagesse n’est point en lui.
7. Vous m’avez choisi pour être le roi de votre peuple, et le
juge de vos fils et de vos filles.
, 8. Et vous m’avez commandé de bâtir un temple sur votre
montagne sainte, et un autel dans la cité où vous habitez, qui fût
fait sur le modèle de ce tabernacle saint que vous avez préparé
dès le commencement.
9. Et votre sagesse qui est avec vous, est celle qui connoît vos
ouvrages, qui étoit présente lorsque vous formiez le monde, et
qui -ÿit ce qui est agréable à vos yeu x , et quelle est la rectitude
de vos préceptes.
§. II. Suite dé la prière.
10. Envoyez-la donc du c ie l, votre sanctuaire , et du trône de
votre grandeur , afin qu’elle soit et qu’elle travaille avec moi, et
que je sache ce qui vous est agréable;
S ‘