416- I S A I E.
9. Elevez-vous, ô bras du Seigneur, élevez-vous; armez-vous de
force; élevez-vous comme vous avez fait aüx siècles passés et dès
le commencement du monde. N’est-ce pas vous qui avez frappé le
superbe, qui avez blessé le dragon d’une plaie mortelle ?
10. N’est-ce pas vous qui avez séché la mer, et la profondeur de
l’abîme; qui avez fait un chemin au fond de ses eaux pour y faire
passer ceux dont vous étiez le libérateur?
'1 1 . Cest ainsi que ceux qui auront été rachetés par le Seigneur
retourneront' à lui. Ils viendront à Sion chantant ses louanges ; ils
seront comblés et couronnés d’une éternelle alégresse, ils seront
dans la joie et dans le ravissement, les douleurs et les soupirs
fuiront pour jamais,
§. IL Consolation de ceux qui seront rachetés.
12. C’est moi, c’est moi-même qui vous consolerai. Qui êtes-vou.s
pour avoir peur d’un homme mortel, d’un homme qui séchera
comme l’herbe ?
13. Quoi, vous avez oublié le Seigneur qui vous a créé, qui 4
étendu les cieux, et fondé la terre, et vous avez tremblé sans cesse
devant la fureur d’un ennemi qui vous affligeoit, et qui étoit
prêt de vous perdre ! Où est maintenant la furie de votre persér
icuteur?
14. Celui qui vient ouvrir les prisons arrivera bientôt; il ne
laissera point mourir ses serviteurs jusqu’à les exterminer entièrement,
et le pain qu’il donne ne manquera jamais.
15. Car c’est moi qui suis le Seigneur votre Dieu, qui trouble
la mer, et qui fais soulever ses flots; mon nom est, le Seigneur des
armées.
16. J’ai mis mes paroles dans votre bouche, et je vous ai mis à
couvert sous l’ombre de ma main puissante _, afin que vous établis*
siez les cieux, que vous fondiez la terre, et que vous disiez à Sion :
Vous êtes mon peuple.
17. Réveillez-vous , réveillez-vous, levez-vous, Jérusalem, qui
ayez bu de la main du Seigneur le calice de sa colère; qui ayez bu
ÇQ
ce calice d’assoupissement jusqu’au fond, et qui en avez pris jusqu’à
la lie.
18. De tous les enfans qu’elle a engendrés, il ne s’en trouve aucun
qui la soutienne; et nul de ceux qu’elle a nourris ne lui prend la
main pour la secourir.
19. Une double affliction va fondre sur vous; qui compatira à
votre douleur ? Le ravage et la désolation, la faim et l’épée vont
vous exterminer} qui vous consolera dans vos maux ?
2.0. Vos enfans sont tombés par terre; ils sont demeurés abattus
le long des rues comme un boeuf sauvage pris dans les rêts des
chasseurs ; ils ont été rassasiés de l’indignation du Seigneur et de
la vengeance de votre Dieu.
2.1. Ecoutez donc maintenant, pauvre Jérusalem j en iv r é e^
maux et non pas de vin.
22. Voici ce que dit votre dominateur, votre Seigneur et votre
Dieu qui combattra pour, son peuple : Je vais vous ôter de la
main cette coupe d assoupissement, cette coupe où vous avez bu
de mon indignation jusqu’à la lie; vous n’en boirez plus à l’avenir.
^3. Mais je la mettrai dans la main de ceux qui vous ont humiliée
; qui ont dit à votre ame : Prosterne-toi, afin que nous passions,
fit vous avez rendu votre corps comme une terre qu on foule aux
pieds j et comme le chemin des passans.
C H A P I T R E I I I .
.§. I. Délivrance de Sion.
1. L e v e z - v o u s , ô Sion, levez-vous, revêtez-vous de votre force;
parez-vous des vêtemens de votre gloire, Jérusalem ville-du Saint;
parce qu’à l’avenir il n’y aura plus d’incirconcis ni d’impur qui
passe au travers de vous.
, 2. Sortez de la poussière, levez-vous, asseyez-vous, ô Jérusalem :
i;ompez les changes de yotre cou, fille de Sion, captive depuis si
joug-temps.