2,32 E C C L E S I ,A S T I Q U E,
C H A P I T R E XXV.
§. I. Trois choses a désirer. Trois qui sont détestables.
i. T rois choses plaisent à mon esprit, qui sont approuvées de
Dieu et des hommes.
2. L’union des frères, l’amour des proches, un mari et une femme
qui s’accordent bien ensemble. 3. IL y a trois sortes de personnes que mon ame hait, et dont la
vie m’est insupportable :
4. Un pauvre superbe, un riche menteur, et un vieillard fou et
insensé. 5. Comment trouverez-vous dans votre vieillesse ce que vous
n’aurez point amassé dans votre jeunesse?
6. Qu’il est beau à la vieillesse de bien juger, et aux vieillards
d?avoir de la lumière et du conseil !
7. Que la sagesse sied bien aux personnes avancées en â g e , et
une conduite éclairée à ceux qui sont élevés en gloire !
8. L’èxpérience consommée est la couronne des vieillards, et la
crainte de Dieu est leur gloire.
§. 11. Neufchoses qui parois sent heureuses.
9. Neuf choses se présentent à mon esprit, qui me paroissent
heureuses; et j’exposerai la dixième aux hommes par mes paroles.
10. Un homme qui trouve sa joie dans ses enfans, un homme
qui vit et qui voit la ruine de ses ennemis.
11. Heureux celui qui demeure avec une femme de bon sens,
qui n’est point tombé par sa langue, et qui n’a point été asservi à
des personnes indignes de lui.
12. Heureux celui qui trouve un ami véritable, et qui parle de
la justice à une oreille qui l’écoute.
13. Combien est grand celui qui a trouvé la sagesse et la science !
jnais rien n’est plus grand que celui qui craint le Sejgneur.
B
14. La crainte de Dieu s’élève au-dessus de tout.
15. [ Heureux l’homme qui a reçu le don de la crainte de Dieu ] : à qui comparerons-nous celui qui la possède ?
§. III. Crainte de Dieu. Malice de la femme.
16. La crainte de Dieu est le principe de son amour, et on y doit
joindre inséparablement un commencement de foi.
17. [La tristesse du coeur est une plaie universelle, et la malignité
de la femme est une malice consommée].
18. Toute plaie est supportable, plutôt que la plaie du coeur.
19. Toute malice, plutôt que la malice de la femme.
20. Toute affliction, plutôt que celle que nous causent ceux qui
nous haïssent.
21. Toute vengeance, plutôt que celle qui vient de nos ennemis.
22. Il n’y a point d£ tête plus méchante que la tête du serpent ;
28. Ni de colère plus aigre que la colère de la femme. Il vaut
mieux demeurer avec un lion et avec un dragon , que d’habiter
avec une méchante femme.
24. La malignité de la femme lui change tout le visage; [elle
prend un regard sombre et farouche comme un ours ] , et son teint
devient noirâtre comme un vieux sac. 25. Son mari se plaint au milieu de ses proches, et entendant ce
qp.’on dit de sa femme, il retient ses soupirs,
§. IV. Suite de la malice de la femme.
2.6. Toute malice est légère au prix de la malice de la femme;
xju’elle tombe en partage au pécheur.
27. La méchante langue d’une femme est à un homme paisible
ce qu’est une montagne sablonneuse aux pieds d’un vieillard.
28. Ne considérez point la beauté d’une femme, et ne la désiré?
point parce qu’elle est agréable.
29. La colère de la femme, son audace et la confusion qui la
£uit est grande, ‘ 6, Gg