C A N T I Q U E
LES COMPAGNES DE L?e' p OUSE.
9. Quel est celui que vous appelez votre bien-aimé entre tous les
bien-aimés, ô la plus belle d’entre les femmes ? Quel est votre
bien-aimé entre tous les autres , au sujet duquel vous nous Ayez
conjurées de cette sorte ?
l ’ e p ,0 u s E.
10. Mon bien-aimé éclate par sa blancheur et par sa rougeur : il
est choisi entre mille.
u .S a tête est comme un or très-pur. Ses cheveux sont comme
les jeunes rameaux des palmiers, et ils sont noirs comme un
corbeau.
12. Ses yeux sont comme les colombes qufon voit sur l’eau des
ruisseaux, qui ont été comme lavées dans du lait, et qui se tiennent
le long d’un grand courant d’eaux.
13. Ses joues sont comme de petits parterres de plantes aromatir
ques , qui ont été plantées par les parfumeurs. Ses lèvres sont
comme des lis qui distillent la plus pure myrrhe.
14. Ses mains sont comme si elles étoienb d’or , et faites au tour»
et elles sont pleines d’hyacinthes. Sa poitrine est comme d’un ivoire
f nrichi de saphirs.
15. Ses jambes sont comme des colonnes de marbre, posées sur
des bases d’or. Sa figure est comme celle du mont Liban, et il se
distingue entre les autres, .comme les cèdres parmi tous les arbres.
16. Le son de sa voix aune admirable douceur; et enfin il es£
tout aimable. Tel est donc mon bien-ain>é, et celui qui est véritablement
mon ami, ô filles de Jérusalem !
LES COMPAGNES DE L'EPOUSE.
17. Ou est allé votre bien-aimé, ô la plus belle d’entre les femmes?
Où s’est retiré votre bien-aimé? et nous l’irons chercher avec vous.
CHAR VJ,
D E S C A N T I Q U E S . t i 3
C H A P I T R E VI.
L * 13 P -O U S E.
» .M on bien-aimé.est descendu dans son jardin , dans le parterre
des plantes aromatiques , pour se nourrir dans ses jardins, et
pour y cueillir des Iis.
2. Je suisàmon bien-aimé,et mon bien-aimé est à moi, lui qui
$e nourrit parmi les lis,
l ‘ É t O U-X.
3. Vous êtes bélle, ô mon amie, e t pleine dë douceur ; vous êtes
te lle comme Jérusalem, et terrible comme une armée'rangée eu
bataille.
4. Détournez vos yeux de moi ; car ce sont eux qui m’ont obligé
de me retirer promptement. Vos cheveux sont comme un troupeau
de chèvres , qui se sont fait voir venant de ,1a montagne de
Galaad.
5. Vos dents so,nt cpmme un troupeau de brebis , qui sont
montées du lavoir, et qui portent toutes un double fruit, sans qu’il
y en ait de stériles parmi elles'.
6. Vos joues sont comme l’écorce d’une pomme de grenade, sans
ce qui est caché au-dedans de vous.
Il y a soixante reines , et quatre-vingts femmes du second
rang, et les jeunes filles sont sans nombre.
8. Mais une seule e,st ma colombe et ma parfaite amies elle est
unique à sa mère , et choisie préférablement par celle qui lui a
donné la vie. Les filles l’ont vu e , et elles ont publié qu’elle est
très-heureuse ; les reines et les autres femmes l’ont vtie, et lui ont
donné des louanges.
9. Quelle est celle-ci qui s’avance comme l’aurore lorsqu’elle se
lève, qui est belle comme la lune, et éclatante comme le soleil, et
qui est terrible comme une armée rangée en bataille ? 1 P