L ’ IS P O U S E.
10. Je suis descendue dans le jardin des noyers, pour voir les
fruits des vallées , pour considérer si la vigne avoit fleuri , et si
les pommes de grenade avoient poussé.
11. Je n’ai plus su o h j’élois : mon ame a été toute troublée dans
moi à cause des chariots d’Aminadab.
la. Revenez, revenez, dSulamite: revenez, revenez , afin que
nous vous considérions.
C H A P I T R E Y II.
LES COMPAGNES DE l’ ÉPOUSÉ.
t. Q ue verrez-vous dans la Sulàmite , sinon des choeurs de mü"
si que dans un camp d’armée ? Que vos démarches sont belles, 6 fille
du prince, à cause de l’agrément de votre chaussure ! Les jointures
de vos jambes sont comme des colliers travaillés par la main d’un
excellent ouvrier.
а. Votre nombril est comme une coupe faite au tour, où il ne
manque jamais de liqueur à boire. Votre ventre est comme un
monceau de froment tout environné de lis.
3. Vos deux mamelles sont comme deux petits jumeaux delà
femelle d’un chevreuil.
4. Votre cou est comme une tour d’ivoire. Vos yeux sont comme
les piscines d’Hesebon, situées à la porte du plus grand concours
des peuples. Votre nez est comme la tour du Liban, qui regardé
vers Damas.
5. Votre tête est comme le mont Carmel ; et lès cheveux de votre
tête sont comme la pourpre du ro i, liée et teinte deux fo is dans les
canaux des teinturiers.
б. Que vous êtes belle, et pleine de grâce , ô vous qui êtes ma
très-chère, et les délices de mon coeur !
7* Votre; taille est semblable a un palmier, et vos mamelles à
des grappes de raisin.
D E S C A N T I Q U E S . i i 5
8. J’ai dit: Je monterai sur le palmier, et j’en cueillerai des fruits;
et vos mamelles seront comme des grappes de raisin, etl’odeur de
votre bouche comme celle des pommes.
9. Ce qui sort de votre gorge est comme un vin excellent, digne
d’être bu par mon bien-aimé, et long-temps savouré entre ses
lèvres et ses dents.
l’ i s p o u s e .
10. Je suis à mon bien-aimé, et son coeur se tourne vers moi.
11. Venez, mon bien-aimé, sortons dans les champs, demeurons
dans les villages.
12. Levons-nous dès le matin pour aller aux vignes ; voyons si la
vigne a fleuri, si les fleurs produisent des fruits , si les pommes
de grenade sont en fleur; c’est-dà que je vous offrirai mes mamelles.
13. Les mandragores ont répandu déjà leur odeur. Nous avons
toutes sortes de fruits à nos portes : je vous ai gardé, mon bien-
Aimé , les nouveaux et les anciens,
C H A P I T R E V I I I ,
L* 13 P O U SE.
î . Q u i nie procurera le bonheur de vous avoir pour frère, suçant
les mamelles de ma mère, afin que je vous trouve dehors , que je
vous donne un baiser , et qu’à l’avenir personne ne me méprise ?
2. Je vous prendrai, et je vous conduirai dans la maison de ma
mère ; c’est-là que vous m’instruirez, et je vous donnerai un breuvage
d’un vin mêlé de parfums, et un suc nouveau de mes pommes
de grenade. 3. Sa main gauche est sous ma tête, et il m’embrasse de sa
main droite.
l ’ é p o u x ,
4. Je vous conjure, ô filles de Jérusalem, de ne point faire de
bruit, et de ne point réveiller celle que j?aime, jusqu’à ce qu’elle le
yeuille elle-même.
P*