§. II. Veiller sur sa fille.
g. La fille est à son père un sujet secret de veiller toujours, et le
soin qu’elle cause Ôte le sommeil, de peur qu’elle ne passe la fleur
de son âge sans être mariée, et que lorsqu’elle sera avec son mari
elle n’en soit point aimée.
10. Il craint qu’elle ne se corrompe pendant qu’elle est vierge *
et qu’elle ne soit trouvée grosse dans la maison de son père ; ôïf
qu’étant mariée elle ne viole la loi du mariage, ou qu’elle demeure
stérile et n’ait point d^enfans.
11. Gardez étroitement une fille libertine, de peur qu’elle ne
vous expose aux insultes de vos ennemis ; qu’elle ne vous rende
l’objet de la médisance de toute une ville , et la fable du peuple, et
qu’elle ne vous déshonore devant tout le monde.
12. N’arrêtez point vos jeux sur la beauté de personne ; et ne
demeurez point au milieu des femmes»
13. Car comme le ver s’engendre dans les vêtemens, ainsi l’iniquité
de l’homme vient de la femme.
14. Un homme qui vous fait du mal vaut mieux qu’une femme
qui vous fait du bien, et qui devient un sujet de confusion et de1
honte» §. III. Beauté des ouvrages de Dieu*
15. Je me souviendrai donc des ouvrages du Seigneur, et j’annoncerai
ce que j’ai vu. Je découvrirai les ouvrages de Dieu par
ses paroles.
16. Le soleil voit tout et éclaire fout, et la gloire du Seigneur
éclate dans ses oeuvres.
17. Le Seigneur n’a-t-il pas fait publier par ses saints toutes ses
merveilles, qu’il a affermies comme étant le Seigneur tout-puissant,
afin qu’elles subsistent éternellement pour sa gloire?
18. Il sonde l’abîme et le coeur des hommes, et il pénètre leurs
plus secrettes pensées.
19. Car le Seigneur connoît tout ce qui se peut savoir, et il voit
îôS signes des temps à venir. Il annonce les choses passées et les
choses futures ; il découvre les traces de ce qui etoit le plus cache.
20. Il n’y a point pour lui de pensées secrettes, et rien ne se de-
robe à sa lumière.
M fait éclater la beauté des merveilles de sa sagesse: il est
avant tous les siècles, et il sera dans tous les siècles.
22. On ne peut ni ajouter rien a ce qu il est, ni en rien oter, et il
n’a besoin du conseil de personne.
28. Combien ses oeuvres sont - elles aimables; et cependant ce
que nous en pouvons considérer n’est qu’une étincelle !
24, Elles subsistent toutes et demeurent pour jamais, et elles lui
obéissent dans tout ce qu’il demande d’elles.
2Ö. Chaque chose a son contraire ; l’une est opposée à l’autre, et
rien ne manque aux oeuvres de Dieu.
26. Il a affermi ce que chacune a de bon. Et qui se pourra rassasier
en vojant sa gloire ?
C HA P I T R E XLIII.
§. I. Grandeur de Dieu dans le soleil, la lune, les étoiles.
1. L e firmament est la beauté deS corps les plus hauts; l’ornement
du ciel qui en fait luire la gloire.
2. Le soleil paroisSant à son lever annonce le jour; c’est le vase
admirable, l’ouvrage du Très-haut. 3. Il brûle la terre en son midi, et qui peut supporter ses vives
ardeurs ? Il conserve une fournaise de feu dans ses chaleurs.
4. Il brûle les montagnes d’une triple flamme: il élance des rajons
de feu, et la vivacité de sa lumière éblouit les jeux. 5. Le Seigneur qui l’a créé est grand, et il hâte sa course pour
lui obéir.
6. La lune est dans toutes les révolutions qui lui* arrivent la
marque des temps et le signe des changemens de l’année.
7. C’est la lune qui détermine les jours de fêtes. C’est un corps