et antiques forêts de ces îles. Sonnerat les a rencontrés à l’ile Panaye et à
celle d’Ântigue (1).
Les Chinois connoissent l’espèce sous le nom de Yaupuan. Les Javans lui
donnent le nom de Bouron GUmouhane. Dans le séjour que firent les naturalistes
français à Timor, lors du dernier voyage de découvertes aux Terres
australes, ils y trouvèrent aussi le joli Pigeon que nous décrivons. Trois
individus tués par ces naturalistes sont déposés dans les galeries du Muséum
de Paris. Ces individus ne diffèrent de ceux qui nous ont été adressés, tant de
Java que de Ceylan, que par leur plus forte taille. Il est probable que cette
légère différence doit son origine à une plus grande abondance de nourriture
que ces oiseaux trouvent sous le ciel fertile de l’île de Timor.
Nous avons reçu et conservé vivants plusieurs individus de l’espèce de
Turvert. Ces Pigeons, très peu remuants, s’accoutumaient facilement à la
captivité, pourvu qu’on ne les privât pas de la chaleur nécessaire. Tous les
moyens mis en usage pour les faire produire dans nos climats furent infructueux.
Leur nourriture habituelle consistait en blé de Turquie écrasé.
Dans les saisons les plus froides de l’année, on doit leur donner un peu de
chenevis avec le blé de Turquie.
Les dépouilles de ces Colombes se trouvent dans plusieurs collections
d’histoire naturelle.
( i ) L e Pigeon vert à tète grise d’Antigue. Sonnerat, voy. Nouv. Guin., p. 1 1 2 , t. 66.