
 
        
         
		^ f i  MBMfe 
 C O L O M B E   V L O U V L O ü . 
 P i .   X X X I I . 
 Columba  Holosericca.  Mihi. 
 L ’e s p e c e   de  Pigeon  qui  fait le sujet de cet article  ne nous  paroît  pas  avoir  
 été  connue  avant  cette  époque :  nous ne  trouvons dans les ouvrages les plus  
 récents  sur  1 ornithologie  aucune  indication  que nous puissions rapporter à  
 ce rare oiseau; il semble même jusqu’ici nepasavoir d’analogue parmi l’ordre  
 nombreux des Pigeons.  La  coupe singulière de ses  ailes  et la  nature  de  son  
 plumage  l’isolent au  milieu des  oiseaux de sa  classe  :  ses  habitudes  si  elles  
 nous  étaient  connues,  offriroient  peut-être  des  observations  intéressantes;  
 mais nous n’avons malheureusement point de détails à donner sur les,moeurs  
 de  l’espèce  dont nous nous occupons :  cette partie,  l’une des plus utiles pour  
 l’étude  de  l’histoire naturelle,  nous  est souvent  interdite par  le peu de zèle  
 de  ceux  qui  rassemblent  les  divers  objets  d’histoire naturelle  dans  les  pays  
 lointains.  Je n’ai jamais omis de la  recommander à mes  amis demeurant dans  
 les  divers  cantons  de  linde.  Le  succès  de  toutes  mes  tentatives  pour  me  
 procurer des notions exactes sur les moeurs  des oiseaux qu’on m’expédie n’a  
 que  foiblement  couronné  mon  attente :  je  dois  cependant  à  l’activité  de  
 quelques  uns  des observations nouvelles insérées dans cet ouvrage,  ainsi que  
 dans les deux volumes suivants,  qui  traitent des Gallinacées. 
 D’après  les  formes  extérieures du Pigeon que nous nommons Vlouvlou,  il  
 paroît  que  l’espèce  doit  être  rangée  dans  notre  première  subdivision  ou  
 famille des Colombes:  sa longueur,  prise  du  bout du  bec à  l’extrémité  de  
 la  queue,  est de  dix pouces quatre lignes;  la queue est carrée,  composée de  
 quatorze  pennes;  les  couvertures,  tant  inférieures  que  supérieures,  atteignent  
 l’extrémité  des  grandes  pennes;  les ailes sont larges;  leurs grandes  
 pennes  ou  remiges  sont  singulièrement  conformées;  depuis  leur  origine  
 jusqu’au  trois  quarts  de  leur  longueur,  elles  sont  courbées  en  forme  de  
 sabre;  leur  extrémité  décrit une parabole en  sens  inverse,  et fait revenir la  
 pointe  en  dehors;  le  bout de  toutes  ces pennes  est  profondément  échancré 
 n