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 P l .  I V 
 Golumba  Psittacea.  Milii. 
 C e Colombar,  quoique depuis long-temps connu, n a cependant pas encore  
 été  décrit,  soit  qu’on  l’ait  considéré  comme  une variété  accidentelle  des  
 espèces précédentes,  ou  que  par  rapport  à  l’uniformité  de  ses  couleurs  il  
 ait été regardé comme un individu quin avoit pas encore atteintl état d adulte. 
 L’Unicolor a dix pouces et demi depuis la pointe du bec à l’extrémité de la  
 queue,  qui  est arrondie et de moyenne longueur; la pointe racornie du bec,  
 dont la courbure n’est pas très fortement prononcée en forme de croc, décrit  
 plutôt une parabole. 
 Ce Colombar  a  la  tête,  le  cou,  toutes  les parties  inférieures,  ainsi  que le  
 dos  et  les  couvertures  alaires,  d’un  beau  vert - clair ;  les  grandes  et  les  
 moyennes pennes des ailes sont noires, et ces dernières sont toutes frangées de  
 jaune foncé;  la queue  est d’un  gris-foncé  à son  origine, noire  vers le milieu  
 des pennes, et blanche sur le reste de sa longueur; les deux pennes intermédiaires  
 sont  entièrement vertes,  et les deux autres,  qui  sont adhérentes  de  
 chaque  côté  à  celles-ci,  ont  de  cette  couleur  sur leurs barbes intérieures,  
 ce  qui  fait que  la queue, quand  elle n’est  pas  étalée, paroît  toute verte; les  
 couvertures  inférieures  sont  vertes  avec  les  extrémités blanches;  le bec  est  
 couleur de corne, la peau nue qui  en recouvre la base  est rougeâtre ; les pieds  
 sont d’un bleu-noirâtre,  et  les  ongles sont bruns. 
 J’ai  examiné  plus  de  trente  individus  de  cette  espèce,  qui  me  furent  
 envoyés de Batavia; j’en ai vu plusieurs autres dans diverses  collections; tous  
 étoient  à  peu  de  chose  près  semblables,  et  je  n’ai  pu  découvrir  aucune  
 différence  qui caractérisât  les  sexes;  les moins-grands,  et  ceux qui, par  la  
 forme  du bec, paroissoient  être de  jeunes  oiseaux,  avoient  du  gris  cendré  
 répandu sur tout  le plumage;  le bout  du  fouet  de  l’aile  et quelques plumes  
 des grandes  couvertures étoient d’un gris-noirâtre,  ce  qui me fait présumer  
 que  les jeunes, au sortir du nid, sont alors  couverts  de plumes plusou moins  
 grises,  et qu’ils ne  prennent la livrée  verte qu’après  leur seconde mue. 
 Le  C o l o m b a r  Unicolor habite l’ilede Timor; il  doit aussi  se  trouver à Java. 
 De mon Cabinet.