
 
        
         
		ressemblent,  à quelques légères  teintes  près,  qui  chez  cette  dernière  sont  
 moins  pures. 
 Le front  et le  haut  de  la  tête est d’un  gris-cendré;  l’occiput  et  la  partie  
 postérieure  du  cou  est  d’un  violet  foncé  à  reflets  verts ;  le  dos,  les sca-  
 pulaires,  les  petites  couvertures  des  ailes,  ainsi  que  les parties  latérales  
 de  la  poitrine  sont  d’un  gris  d’ardoise ;  toutes  les  plumes  de  ces  parties  
 sont  terminées  par  une  bande  d’un  vert  brillant  et métallique ;  la  gorge,  
 les  côtés  du  cou  et  le milieu  de  la poitrine  est  d’un  blanc  pur ;  sur  cette  
 dernière  partie  se  dessine  cette  tache  qui  représente  une  plaie  fraîche ;  
 les plumes du  ventre,  des flancs,  de l’abdomen,  ainsi  que  les  couvertures  
 du  dessous  de  la  queue  sont  couleur  de  chair ;  les  moyennes  couvertures  
 alaires  sont  d’un  roux  pourpré  depuis leur origine  jusqu’aux  trois  
 quarts de leur  longueur,  leur extrémité  est d’un cendré-clair,  ce qui  forme  
 cinq  bandes  transversales  sur  chaque  aile; les rémiges sont d’ùn  gris-brun  
 cendré  finement  liseré  de  roussàtre ;  les  deux pennes  intermédiaires  de  la  
 queue  sont  gris-brun •,  toutes  les  latérales  sont grises  à  leur  origine,  traversées  
 d’une  bande  noire  vers  le milieu,  et  terminées  de  gris-cendré ;  le  
 bec,  les  yeux  ,  ainsi  que  les  pieds sont rouges. 
 Une  variété  accidentelle  de  cette  espèce ,  dont  nous  donnons  la  figure  
 dans  notre  planche  9 ,  a  été présentée  par les  auteurs  comme  une  espèce  
 distincte:  elle paroît  entièrement  blanche,  mais  en  l’examinant  attentivement  
 on  découvre  les  traces  de  toutes  les  distributions  des  différentes  
 couleurs  propres  à  l’espèce,  foiblement tracées  sur son plumage : la beauté  
 de  cette charmante variété se trouve encore relevée par la tache ensanglantée  
 sur  la  poitrine,  qui,  dans  l’individu  que nous  avons  observé,  conservoit  
 tout  son  éclat. 
 Cette espèce habite aux îles Philippines. Sonnerat l’a trouvée à Manille. 
 Plusieurs  individus  du  Colombi -  Galline  poignardé  font  partie  de mon  
 cabinet.  Celui  qui  se  trouve  déposé  dans  les  galeries  du Muséum de  Paris  
 est  entièrement  dégragé  par  les  fumigations.