CO LOM B E A M A SQ U E B L A N C , m m «.
P u X X X I .
Columba Larvata. Mi/ii.
Tourterelle à Masque blanc. Le Vaillant, Hist. nat. des Ois. iVAfr. v. 6 , pl. 269.
O n pourroit, d’après les habitudes qui tiennent aux moeurs de cette nouvelle
espèce, trouver des motifs pour la classer dans notre division des Colombi-
Gallines. Le Vaillant, qui découvrit cet oiseau dans la partie méridionale
de l’Afrique qu’il a parcourue, nous apprend que ce Pigeon fréquente toujours
les grandes forêts, où, se tenant le plus souvent à terre, il est difficile
de le découvrirî son nid, peu élevé, est d’ordinaire pratiqué dans quelque
buisson. En combinant ces habitudes avec l’extérieur de ce Pigeon, nous
lui trouvons aussi quelques caractères analogues aux Colombi-Gallines; il
nous a cependant paru qu’à sa taille svelte, au peu de longueur du tarse,
à l’étendue des ailes qui aboutissent vers le milieu des pennes caudales, et
enfin à la forme allongée et étagée de la queue; il paroissoit aussi que le
masque blanc participoit aux caractères distinctifs que nous avons établis
pour la famille des Pigeons-Golombes. Il semble donc (et c’est aussi le sentiment
de Le Vaillant) que l’espèce dont nous nous occupons est destinée,
dans une histoire générale des Pigeons, à former le passage, et lier plus
étroitement la famille des Colombes à celle des Pigeons-Perdrix ou Colombi-
Gallines.
Ne pouvant mieux faire, pour ce qui concerne la partie descriptive de
cette espèce, que de citer le naturaliste à qui la découverte en est due, nous
transcrirons en entier son texte : « Cette Tourterelle d’Afrique (dit Le
a Vaillant), que je n’ai trouvée nulle part ailleurs que dans le pays d’Auti-
« niquoi, est caractérisée par un masque blanc qui lui enveloppe le front,
« les joues et la gorge, pendant que tout le cou, la poitrine, le manteau,
« ainsi que le croupion, sont d’un brun-roux jouant au pourpre, au vert
« ou au bleu d’acier poli, suivant les incidents de la lumière; le dessous du