C O L OM B E R A M I E R , M a e .
P l . I I .
Columba Palumbus, L a ti i. Ind. orn. a , p. 601. — Gmel. Syst. i , ». 776 . — Frisch, t. ï 38
— Briss. Orn. v. 1 > p . 89. s/». 6,
L e Pigeon ramier. Buffon, 2 , p. 531 j /. il\. — PZ. en/. 3 i 6 .
Ring Pig eon, L a t h . v . \ , p . 6 3 5 , ^7. 29. Id . supp. p. 198.
Ringeltaube. Meyer Deuts. Orn. p. 4 8 , pl. enl.
L e s quatre parties du monde nourrissent une foule d’oiseaux qui appartiennent
au genre pigeon? tous les pays chauds en sont abondamment peuplés:
l’Europe est de toutes les contrées du globe celle où ce genre est le moins
abondant : quatre espèces principales y vivent dans l’état sauvage? on peut
considérer ceux-ci comme espèces vraiment distinctes les unes des autres, vu
qu'il ne s’est pas encore trouvé entre eux d’exemple d’une production féconde,
fruit du mélange naturel.
Bulfon n’admet en Europe que trois espèces de Pigeons, .et deux autres
qu'il regarde comme intermédiaires? il se fonde sur ce que les Grecs ne don-
noient jamais des noms différents à leurs oiseaux, qu’autant qu’ils se trouvoient
persuadés qu’il y avoit effectivement diversité d’espèces : à partir de ces
principes, M. de Buffon se seroit donc vu dans la nécessité d’établir cinq
espèces de Pigeons propres aux climats de l’Europe, puisque les Grecs
désignent ce nombre par des dénominations différentes.
En efïet, Buffon s’est abusé en considérant l’QEnas des Grecs, ainsi que leur
Phaps, comme espèces intermédiaires ? ces deux espèces nominales ne forment
effectivement qu’une espèce réelle? les descriptions de ces Pigeons paroissent
se rapporter au môme oiseau. Nous présumons au reste, avec quelque fondement,
que les Grecs ont bien connu notre Golombin, qu’ils ont sans doute
désigné par leur Phaps. Ces Pigeons Colombins, peu abondants en individus,
n’ont pas été soigneusement observés par Buffon? il a donné plus de crédit
aux opinions du vulgaire, qu’il ne s’est appliqué à chercher la vérité dans
la nature.
On est encore assez généralement d’opinion, en France, que le Biset et le