curieux; on en élève un grand nombre: ils propagent très bien etabonJ
damment.
Les Pigeons Culbutants, de même que les Pigeons Tournants, qui nt|
forment qu’une subdivision dans cette race, ont les ailes très longues; quel-1
quefois elles dépassent la queue. Ces Pigeons tirent leur origine du Biset;!
mais on doit considérer la racé comme viciée et dégradée par la main dtp
l’homme.
Plusieurs autres races mitoyennes, un plus grand nombre encore des
variétés accidentelles, se trouvent dans cette tourbe immense des Pigeon$|
de volière. Les décrire , les connoître^ toutes, seroit un ouvrage aussi en|
nuyeux pour l’auteur qu’il seroit de peu d’utilité pour l’étude de la nature*
ce n’est aussi qu’avec quelque dégoût que nous nous en occupons : on ntl
peut guère s’occuper de ces races dégradées que d’après de simples suppoJ
sitions, que l’on hasarde pour la plupart. Les soins de l'homme, qui, enl
s'étendant sur la culture et l’éducation des oiseaux, ont totalement déni-l
turé leur penchant à la liberté, sont les causes premières que ceux-ci nenoosl
offrent plus que l’image d’un esclavage très ancien, dont nous remarque®j
toutes les traces dans l’altération de leurs qualités intérieures. Accoutume!
à vivre par les soins que nous leur accordons, ils ne quittent jamais le
alentours de leur volière, où ils se laisseroient plutôt mourir d’inanition quel
de chercher eux-mêmes leur subsistance. Habitués à recevoir leur nourriture,
ou à la trouver toujours préparée dans le même lieu, ils ne savenil
vivre que pour manger.
On peut donc, dit Buffon, regarder cette dernière classe, dans l’ordre de
Pigeons, comme absolument domestique, captive sans retour, entièrement
dépendante de l’homme. On ne peut douter qu’il ne soit l’auteur de toute
ces races , d’autant plus perfectionnées pour nous, qu’elles sont ploe
dégénérées, plus viciées pour la nature.