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 indubitablement à l’ordre des Pigeons,  mais dont le genre de vie  
 est plutôt semblable à  celui des vrais Gallinacés  : nous diviserons  
 cette intéressante famille en sous-classes, et cette subdivision sera  
 principalement  fondée  sur  le  naturel  et  les  habitudes  de  ces  
 oiseaux,  qui diffèrent  entre  eux  plus  qu’on ne  se  limagineroit,  
 sur-tout  en ne prenant pour guide  que  les  recherches  faites sur 
 leurs peaux desséchées. 
 Nous suivrons,  pour  l’ordre  de  classification,  la méthode  de  
 Latham, comme elle a été publiée dans son Index ornithologicus,  
 en  établissant  cependant certaines  modifications nécessaires,  et  
 en  rectifiant  les  erreurs  que  nous  avons  cru  découvrir  dans  le  
 Traité de  ce naturaliste ; pour la  synonymie,  nous nous sommes  
 restreints aux  auteurs  les  plus  fidèles  dans  leurs  descriptions,  à  
 ceux qui ,  faisant bien connoître les oiseaux, ne se contentent pas  
 de  les  indiquer  vaguement;  nous  citerons  à  cette  fin  Latham,  
 Linnseus,  édition  de Gmelin; Buffon, Brisson,  Edwards  et Sonnerai. 
  Il seroit à désirer que tous les naturalistes voulussent suivre  
 cet  exemple,  et  qu’ils  fussent  d’accord sur  ce  point,  à  ne  plus  
 citer dans leurs ouvrages les compilations informes d’une quantité  
 d’auteurs  auxquels  on  est  redevable  de  tant  de  descriptions  
 tronquées,  d’erreurs  et de doubles emplois. 
 Cet  ouvrage  complet  formera  ensemble  trois  volumes;  le  
 premier  renfermera  les  Pigeons,  et  dans les deux  suivants nous  
 décrirons  tous les  Gallinacés.  Le nombre  total  des  planches  ne  
 dépassera  pas  deux  cent  cinquante.  La  plupart  des  Gallinacés  
 indigènes  se  trouvant décrits  avec la  plus  grande  précision  dans 
 l’Histoire  naturelle  des  Oiseaux  de  M.  de Buffon,  et  tous  les  
 auteurs  classiques y  ayant  successivement  joint  leurs  observations  
 ,  il  ne  nous  restera  souvent  que  peu  de  faits  nouveaux  
 à  ajouter  à  leur  Histoire ;  nous  choisirons  ,  dans  ce  cas,  la  
 description la plus fidèle,  et la transmettrons  telle qu elle est,  en  
 indiquant l’ouvrage qui nous  aura  servi. 
 L ’ouvrage  que  j’offre  au  public  aura  cet  avantage  ,  qu’il  
 renfermera  tous  les individus connus qui se trouvent dans l’ordre  
 des Pigeons  et des Gallinacés.  J’ai  visité  les  principaux  cabinets  
 d’Histoire Naturelle qui  se trouvent en Europe,  et j’y ai soigneusement  
 recueilli  tout ce qui pouvoit me servir ;  les dessins ont été  
 faits  d’après  nature  par  les  meilleurs  peintres.  Le  talent  de  
 mademoiselle  de Courcelle  est déjà avantageusement  connu  par  
 les planches  enluminées de l’ouvrage  des Tangaras  et des Mana-  
 quins,  faites d’après  ses dessins. Cette artiste a dessiné et retouché  
 tous les Pigeons qui composent le premier volume de . cet ouvrage.  
 Dans l’impossibilité de tout voir et de visiter toutes les collections,.  
 désirant cependant satisfaire au projet de donner une Histoire générale  
 et complète des Gallinacés,  j’ai pensé qu’il seroit  nécessaire  
 de faire  de  chaque  genre  un  traité  entièrement  séparé,  et  de  
 recommencer  les  numéros  des  planches  et  du  texte  explicatif,  
 non  seulement  à  chaque  genre  différent,  mais  aussi à  chaque  
 nouvelle subdivision ou section; par ce moyen il me sera toujours  
 facile  d’intercaler  successivement  les  oiseaux  nouveaux  qui me  
 parviendront durant la publication  de  cet  ouvrage ;  ce qui  pare  
 à  l’inconvénient d’un supplément. 
 Une grande partie des figures contenues dans cet ouvrage ont