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 il se contente de nous  apprendre très  succinctement les  couleurs de l’oiseau,  
 sans  prendre notice de  la  conformation des pennes  caudales;  à juger même  
 d’après le peu  que  ce naturaliste  en  dit,  on seroit en droit de présumer qu’il  
 ne  cite  cet oiseau  que  sur de  simples  ouï-dires. 
 La Colombe géant, mesurée depuis le boutdu bec à l’extrémité de la queue,  
 a  environ dix-neuf pouces;  cette  dernière  en  a sept et demi ;  les pennes qui  
 la  composent sont  au  nombre de douze ;  leur partie supérieure est d’un brun  
 bistre, à reflets de vert et de pourpre foncé;  l’extrémité est de couleur’d’ocre;  
 en dessous, la queue est d’un gris blanchâtre,  changeant légèrement  en  vert  
 métallique; vers son extrémité est une large bande d’un brun bistre. Les ailes,  
 qui  aboutissent vers  la moitié de  la  longueur  de  la  queue J.emt  les  grandes  
 pennes de  couleur gris-de-lin foncé,  à  reflets  de vert éclatant sur les barbes  
 extérieures;  les moyennes pennes  et les grandes couvertures sont gris-de-lin  
 clair;  cette  couleur prend  des  teintes  verdâtres  à  certaines  réflexions  de la  
 lumière; les moyennes couvertures sont vertes dorées; les petites couvertures,  
 les  scapulaires  et le haut du dos mordorés,  à reflets métalliques; l’occiput et  
 les parties postérieures  du  cou  sont  d’un  vert rembruni;  la  tête,  les parties  
 antérieures du  cou,  ainsi que la poitrine,  sont d’un beau vert foncé, à reflets  
 éclatants;  le ventre  et  toutes  les  parties  infériéures sont d’un blanc pur; le 
 bec et les pieds sont rouges. 
 Cette  belle  Colombe  habite  les  îles  des  Amis;  il  est  probable  qu’elle  se  
 trouve  aussi  dans  d’autres parties du vaste Archipel  austral. 
 Je n’ai  vu  qu’un  individu de  cette espèce; il  fait partie de mon  cabinet. 
 Le format que nous avons choisi pour cet ouvrage ne nous ayant pas permis  
 de le figurer de grandeur naturelle, nous l’avons réduit a moitié.