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 I l  est  des  oiseaux  sur  qui  l’oeil  étonné,  et  comme  ravi  des  
 sublimes  profusions  d’une  parure  riche  et  brillante,  ne  sauroit  
 se  rassasier  de  contempler  l’éclat  des  plus  rares  couleurs ;  il  en  
 est  d’autres  envers  qui la  nature,  paroissant moins prodigue, n’a  
 départi  que  des  couleurs  sombres,  et a refusé  ces  belles  décorations  
 qui, en captivant nos regards, commandent en même temps  
 l’admiration  que nous  inspirent  les  productions  variées  de  cette  
 bonne  mère  :  c’est  principalement  dans  la  nombreuse  famille  
 des Gallinacés  que  le  naturaliste  prend  plaisir  à  contempler  les  
 apanages  du luxe,  de  la richesse  et  de  la beauté,  réunis  sur  un  
 plumage brillant des plus  rares  couleurs ;  il y  admire  aussi  l’uniformité  
 recherchée  et  parée  élégamment,  quoique  dépourvue  
 d’attraits  éblouissants qui  enchaînent nos  regards;  il y  découvre  
 enfin  la  modeste  simplicité  d’un  plumage  généralement  uniforme, 
   quelquefois même monotone.  Images vraies de  cette vie,  
 nous  retrouvons  dans  la  variation  des  livrées  accordées  à  ces  
 oiseaux  les  modèles  des  distinctions  qui  existent  dans  l’état  où  
 l’homme  se  trouve  placé.  Tel  s’enorgueillissant  de  ses  biens  ou  
 de  son  savoir,  ressemble  au  Paon  qui,  en  s’admirant,  paroît  se  
 réjouir de la splendeur qu’il  étale;  tandis que  la  caille,  modestement  
 vêtue,  dans son  réduit obscur,  se  cachant à  tous  les  yeux,  
 ressemble à l’humble médiocrité, tâchant de détourner loin d’elle  
 tout  étalage  de  luxe  et de  splendeur vaine. 
 Les Paons,  les Coqs  et  les  Faisans offrent  dans  leur  plumage