sont cendrées-, le dos, le croupion et les couvertures du dessus de la queue
sont bruns ; les couvertures des ailes sont variées de brun et de roux. La
première de ces couleurs occupe le centre des plumes , et la seconde les
contours; le poignet de l’aile, ainsi que les couvertures qui la bordent,
sont grises; les rémiges sont d’un brun noirâtre, liserées de gris-blanc ; le
devant du cou et la poitrine sont d’une belle couleur vineuse; les flancs
sojit gris; le ventre, l’abdomen et les couvertures inférieures de la queue
sont d’un blanc pur; les pennes caudales sont gris-brun en-dessus, et
noirâtres en-çlessous ; toutes, excepté les deux du milieu, sont terminées
de blanc -, la plus extérieure de chaque côté a aussi ses barbes extérieures
blanches. Sur les côtés du cou- sont quelques plumes noires terminées de
blanc, ce qui forme une espèce de tissu en mailles lâches ; les yeux sont
entourés d’un petit cercle rouge dénué de plumes ; l’iris est d’un rouge
tirant sur le jaune, le bec d’un brun bleuâtre; les pieds sont rouges et les
ongles noirs.
Nous terminerons la description de cette espèce, en faisant observer que
toutes les plumes de la Colombe Tourterelle, ainsi que celles des individus
rapportés des climats chauds, sont arrondies et parfaitement intactes.du
bout, tandis que dans un grand nombre d’espèces très distinctes, mais que
Buffon désigne comme autant de variétés qui doivent leur origine à. notre
espèce vulgaire, il s’en trouve plusieurs dont les plumes de certaines parties
sont échancrées du bout, en forme d’àngle ouvert. Une variété dans
cette espèce de Pigeon a toute l’étendue des deux côtés du cou garnie de
plumes noires, terminées par une tache blanche de forme arrondie ; elle
diffère en cela de la précédente, qui n’a qu’une tache peu considérable,
composée seulement de dix-huit ou de vingt plumes noires à leur origine,
e t terminées par une bande blanche. Latham nous apprend que des individus
ainsi variés ont été envoyés du Cap de Bonne-Espérance et de la Chine :
ils se trouvent aussi dans nos climats. Un pareil individu tué en Angleterre
est déposé dans le Leverian Muséum.
Une autre variété est figurée par Albin, v. 2, pl. 48, et décrite par Brisson,
v. 1, p, gg, en ces termes : Tout son corps, savoir la tête, la gorge, le cou,
le dos, le croupion, la poitrine, le ventre, les côtés, les jambes et les couvertures
du dessus et du dessous de la queue, sont d’un brun foncé; de
chaque côté du cou sont quelques plumes noires terminées de blanc. Les
petites couvertures des ailes sont noires bordées de blanc ; toutes les autres
sont d’un brun foncé bordées de jaune -, les rémiges sont noirâtres, et leur
bord extérieur est blanchâtre : celles du milieu de la queue sont d’un cendré
foncé, et terminées de blanc. Les latérales sont blanches à leur côté extérieur
et à leur bout, et leur côté intérieur est d’un cendré foncé. L’iris
est jaune, le bec noir, et les pieds rouges.
Il nous paroit probable que la variété dont nous venons de faire mention
doit être considérée comme accidentelle. La couleur généralement rembrunie
du plumage de cet individu semble être produite par le genre de nourriture.
La graine de chanvre, donnée en trop grande quantité aux Pigeons,
ainsi qu’à tous les autres oiseaux, opère une variété singulière dans leur
plumage, qui se teint le plus souvent de couleurs sombres. Quelquefois aussi
elle produit une bigarrure noirâtre.