H D I S C O U R S
bigalline à balafres blanches (ate a encore été considéré comme
une simple variété du Bizet. Cette Colombe diffère cependant du
Bizet par son plumage d’un brun-pourpre. Elle est remarquable
par deux traits blancs qui partent de la base du bec; sa longueur
totale est de neuf pouces, tandis que le Bizet en a quatorze depuis
le bout du bec à l’extrémité de la queue.
L e Pigeon que je décrirai sous le nom de Colombe à calotte
blanche (b) a encore participé au même sort; Buffon le fait aussi
dériver de notre Pigeon sauvage, sans égard aux différences bien
marquées qui existent entre ces oiseaux.
Plusieurs Ramiers exotiques ont été considérés comme les
descendants du Ramier sauvage d’Europe, sans prendre garde
que cette espèce se rencontre aussi dans les climats bridants, et
qu’elle y porte les mêmes distributions et nuances de couleurs
comme dans les régions tempérées et froides; Buffon, qui ne
pouvoit ignorer ce fait, prétend encore attribuer à l’influence du
climat des différences qui né laissent aucun doute sur l’identité
des espèces.
Le Pigeon Ramier des Moluques, pl. enl. n° 164, auquel j’ai
donné le nom de Colombe Muscadivore (c), est le premier que
Buffon confond avec l’espèce indigène. « Quelque éloigné, dit
« cet auteur, que soit le climat des Moluques de celui d’Europe,
« il ressemble si fort à notre Ramier par la grandeur et la figure,
Ça) Columba Montana. Lath. In d . orn. v . 2, p . 5g4 , sp. 4- — M. Sonnini se trompe dans la
synonymie de l’espèce dont il est question. L e Pigeon dont parle Buffon à cet article n’est pas le
Columba Jamaicensis de L a th am , sp. 5 , mais c'est le Columba Montana, sp. 4.
Çb) Columba Lencocephala. Lath. In d . orn. v . 2, p . 5g 4 , sp. 5.
Çc) Columba Ænea. Lath. In d . orn. v . 2 ,p . 594, sp. 5.
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i«que nous ne pouvons le regarder que comme une variété
«.produite par l’influence du climat (a). »
La Colombe Muscadivore ressemble, il est vrai, pour la taille
et les formes au Ramier d’Europe; mais la couleur verte dorée
qui recouvre tout le bas, les ailes et la queue, l’éloigne beaucoup
de ce dernier; ajoutez à cette différence une autre bien plus
importapte qui réside dans la conformation des pieds; le Ramier
Muscadivore les a plus forts, le tarse et les doigts sont plus nerveux,
et ces derniers sont plus longs.
Le Pigeon à taitus triangulaires d’Edwards, pl. 75, qui est ma
Colombe Roussard (¿>), ne peut pas être confondu avec le Ramier
d’Europe, il en diffère par des caractères trop marquants; nous
les déterminerons lorsque nous en serons à la description particulière
de cette espèce.
Le Pigeon à queue annelée de la Jamaïque (Q, indiqué par
Hans Sloane, est encore rapporté par Buffon au Ramier d Europe,
quoiqu’il en diffère par la totalité des couleurs, par la taille
qui est de deux pouces et demi moins forte, par l’iris des yeux d un
rouge plus vif, et par deux tubercules à la base du bec; tous ces
caractères n’ont pas paru suffisants pour faire de cette Colombe
une espèce distincte.
L eR amier de la Nouvelle Zélande (d) dont parle Latham n’est
pas, comme M.Virey le prétend, une variété du Ramier Caraïbe,
mais c’est indubitablement une espèce.
Ça) Buffon , e'dit. de Sonnini, v . 7 , p. 241.
f i) Columba Guinea. Lath. In d . o rn .v . 2, p. 6.02, sp. 35. •
(c) Columba Caribæa. Lath. In d . orn. v . 2 ,p . 6o3 , sp. 36.
Çd) Columba Zælandica. Lath. Ind. orn. v . 2 , p . 6o3 , sp. 37.