
 
        
         
		ce que le Pigeon  Cravate  n'a  point  de  demi-capuchon  sur  la  têle et surfol  
 cou,  et  qu’il  ïi’a  précisément  qu’un  bouquet  de  plumes  qui  semblentsJ  
 rebrousser sur la poitrine et sur la  gorge;  ce  sont de  très jolis  Pigeons biej  
 faits,  qui  ont  l’air  très  propre ;  mais  on ne  les  élève  guère;  ils  ne s’appi  
 rient  pas  volontiers avec  les autres Pigeons. 
 Cette  race  nous  paroit  avoir  des  caractères  constants  qui  ne  nous  
 permettent  guère  de les  soupçonner  originaires  du  Biset  sauvage ;  le bec  
 excessivement court, gros et dur, éloignent beaucoup ces Pigeons des autre  
 races ;  les  difficultés  que  les  amateurs  éprouvent à les  faire  propager avec  
 les diverses races provenues du Biset, jointes  à leur petite  taille,  détruisent;  
 en  quelque sorte  toute  supposition  à  l’égard  de  leur  identité  spécifique.^  
 Nous ne saurions cependant nous permettre des conjectures sur l’originetk|  
 ces Pigeons à Cravate ; leur esclavage, qui remonte à des temps trop reculai  
 sera  une entrave à toute perquisition. 
 Les Pigeons Cravates sont  de  toutes  couleurs ;  les  plus  beaux  et les pltsl  
 estimés sont ceux  qui  ont  le  plumage  blanc,  avec  des  manteaux  noirs oui  
 roux ;  on en voit aussi de tout noirs et de  tout roux :  ceux qui ont la cravalel  
 d'une couleur tranchée sont fort estimés des amateurs. 
 P IG E O N   PAON. 
 Columba  Laticauda.  L a th .   Ind.  orn.  v.  a ,   p.  5qz. — Gme l.  p.  770. — Frisch,  t.  i 5i.  
 L e  Pigeon  Paon. Buff.  v.  a ,  / k 5 i i ,   t.  22. —  Briss.  orn. v .   1 ,   p.  80.  . 
 Broad  and narrow-tailed Shaker  P ig eon.  L a th ,   Sjrn.  v.  t\,  p.  6 1 1 . 
 L e   Pigeon  Paon  est.ainsi  nommé  parcequ’il  a  la  faculté  de  redresser ei  
 d’étaler  sa  queue  à peu  près  de  la  même  manière  que  le  Paon  relève 6,  
 épanouit  ses  plumes dorsales.  On  pourroit  aussi  appeler cette race Pigeoffi  
 Dindons,  leurs  plumes  caudales  étant  aussi  placées  sur  un  nerf érecteur  
 capable  de  s’allonger  et de  se rétrécir  à  volonté  :  lorsque  ces  Pigeons redressent  
 leur queue,  ils la  poussent en avant;  comme ils  retirent  en mênif  
 temps  la  tête  en  arrière,  elle  touche  la  queue ;  et  quand  l'oiseau  veui  
 regarder derrière lui,  il passe  la tête entre l’intervalle des deux plans qui»  
 composent.  Ils  tremblent d’ordinaire pendant  tout le temps de cette opération, 
   et leur corps  paroît alors agité  parla contraction violente des muscl# 
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 C'est  d’ordinaire  lorsqu’ils  sont,  en amour  qu’ils  étalent  ainsi  leur  queue ;  
 mais  ils se parent aussi dans d’autres temps. 
 Ces Pigeons ne sont pas recherchés des amateurs;  ils ne quittent guère les  
 alentours de leur volière;  apparemment que  la  crainte de se  voir emportés  
 par le vent, qui,  en donnant avec force dans leur large queue,  les démon-  
 teroit  infailliblement,  est  cause  qu’ils ne se  risquent pas  très  loin de  leur  
 domicile et n'entreprennent  point de longues courses. Au reste, ces Pigeons,  
 qui par eux-mêmes ne  peuvent faire  de  longs voyages,  ont  été  transportés  
 fort loin par les hommes ;  peut-être même ne  sont-ils  pas originaires  de nos  
 climats ,  car  plusieurs doutes  s’opposent  à  leur  identité  spécifique  avec  le  
 Biset sauvage.  Des caractères marquants,  tel  que  le nombre de plumes à la  
 queue ,  ne  nous  permettent  pas  de  considérer  le  Biset  sauvage  comme  le  
 type'des Pigeons Paons. 
 Les  Pigeons  Paons  sont  pourvus  d’un  nombre  considérable  de  pennes  
 caudales :  la  plupart  des  espèces  de  Pigeons  indigènes  et  exotiques  n’ont  
 généralement que douze plumes à la queue;  la majeure partie  des  Pigeons  
 Paons ont trente  plumes,  et  cela  variant du plus au moins,  les plus recherchés  
 des amateurs  ont  trente-deux  et  trente-quatre  pennes à  la queue;  ils  
 sont  cependant  assez rares. 
 Les Pigeons Trembleurs,  et  ceux  qui  relèvent  seulement  en  partie  leur  
 queue,  sont originaires de cette race. 
 P IG E O N   C U L B U T A N T . 
 Colomba Gyratrix.  L a th .  Ind. orn. v.  2 ,   p.  5g z . —  Gmel. p .  7 7 1 . — Frisch,   t.  148.  
 L e  Pigeon  Culbutant.  Buff. v.  2 ,   p.  5i r]. —  Briss. orn. v.  1 ,  p.  70. 
 Tumbler  Pigeon.  L a th .   Syn.  v.  4 >  p-  612. 
 L e Pigeon Culbutant est une des plus petites espèces.  Il semble, ditBuffon  
 que tous ses mouvements supposent des  vertiges qui  peuvent être  attribués  
 à la captivité;  il  vole  très vite,  et  s’élève  le  plus haut  de  tous;  ses mouvements  
 sont très précipités  et  fort  irréguliers ;  il  imite  en quelque façon les  
 gestes et les sauts des  danseurs  de  corde  et  des  voltigeurs;  il  se  tourne  sur  
 lui-même  comme  une balle  qu’on  jette  en l’air.  On  se  sert de ces  Pigeons  
 pour attirer les autres;  et les contorsions qu’ils font en l’air  les rendent assez