l’espèce de collier, une tache blanche carrée (1), tandis que les individus
envoyés de la Chine ont sur les parties latérales de ces plumes une tache
plus ou moins arrondie : du reste, ils se ressemblent parfaitement.
Il sera donc nécessaire d’ajouter dorénavant toute la synonymie du Columba
Suratensis de Gmelin et de Latham à celle de la Tourterelle grise de la
Chine, indiquée par Sonnerat. Nous avons donné une nouvelle dénomination
systématique à ce Pigeon $ parceque l’espèce ne se trouve pas
exclusivement coiifinée dans l’Inde, et que plusieurs naturalistes ont
confondu cette Colombe avec leur Columba Risoria, qui est notre Colombe
blonde : il suffira de jeter un coup-d’oeil sur nos planches qui représentent
ces Pigeons, pour se convaincre que ces oiseaux n’ont entre eux aucun
rapport.
La Colombe à Nuque perlée est non seulement répandue dans le vaste
empire de la Chine, mais on trouve encore l’espèce sur le continent de
l'Inde et dans toutes les îles de l’Océan indien , elle est très commune à Java,
où M. Laischeneau a vu l’espèce et en a rapporté un individu. Les voyageurs
qui furent de l’expédition du capitaine Baudin ont rapporté un individu tué
à Timor. Plusieurs m'ont été envoyés de la Chine, d’autres in’ont été adressés
de Batavia. Nous avons déjà parlé de la légère différence qui se trouve dans
les individus de’ ces contrées -, variété qui peut-être ne doit être attribuée
qu’à l’âge ou au sexe.
La Colombe à Nuque perlée mesure en totalité dix pouces et demi ; ses
ailes ployées ont cinq pouces deux lignes. Celles-ci atteignent environ à la
moitié de la longueur des pennes caudales. Le haut de la tête et la nuque
sont d’un gris-vineux 3 la gorge blanchâtre prend une teinte vineuse sur le
devant du cou. La poitrine est colorée de vineux clair. Sur la nuque est un
collier large d’un pouce ; toutes les plumes qui le composent sont profondément
échanerées en forme d’angle ouvert : elles sont noires dans toute leur
longueur. Celles du haut du cou ont sur la partie latérale de chaque plume
une tache quadrangulaire } celles du bas du cou ont une pareille tache,
mais de couleur terreuse. Les plumes du haut du dos sont d’un gris brun,
terminées par une bande d’un jaune terre d’ocre : les grandes, les moyennes
( i ) Ces taches carrées ont clé considérées et indiquées par Sonnerai comme des bandes blanches et rousses qui
terminent chaque plume : on peut cependant s’assurer que ce ne sont pas effectivement des bandes qui terminent
les plumes de la collerette. Elles paraissent telles quand les plumes sont couchées les unes sur les autres; mais
quand on les relè v e , on voit que la tacite blanche ne se trouve que sur les parties lalérales des plumes,, le centre
do celles-ci étant profondément échancré.