COLOMBE A NUQUE ÉCAILLÉE.
P l . X V .
Columba Portoricensis. Mihi.
N o o s ne trouvons dans aucun ouvrage d’histoire naturelle, ni dans les
relations de voyages, des détails relativement à la Colombe de cet article.
Nous la considérons, pour cette raison, comme une espèce qu’on peut ap-
peler nouvelle.
Maugé est le premier qui a rapporté de Porto-Rico des individus de la
Colombe à nuque écaillée. Il est probable que ce zélé naturaliste n’a pas manqué
d’étudier les moeurs et la manière de vivre de cet oiseau ; mais comme il ne
nous reste, des nombreux travaux de ce voyageur, aucun écrit, ni même
des notes (au moins qui nous soient connues), nous nous trouvons dans la
nécessité de garder le silence sur la partie descriptive la plus intéressante à
donner touchant les espèces nouvelles que nous faisons connoître.
Cette Colombe est une de ces espèces dont le tour des yeux a une nudité
plus ou moins considérable. Nous formons de ces Colombes à joues dénuées
de plumes une petite section , où nous désirons placer en série naturelle
toutes les espèces qui ont ce caractère cette section sera terminée par la
Colombe Oricou. Nous n’avons cependant pas jugé le caractère de nudité aux
joues assez important pour former de ces Pigeons une subdivision dans la
famille des Colombes.
La Colombe à nuque écaillée mesure, depuis le bout du bec à l’extrémité
de la queue , quatorze pouces et demi ; le bec a treize lignes; les tarses sont
robustes, et les doigts, garnis de rebords charnus, forment une plante de
pied épatée. La queue, composée de douze pennes, est longue et carrée;
l’extrémité des ailes aboutit vers le milieu de la longueur des pennes caudales;
Un .beau gris-bleu foncé est répandu sur toutes les plumes du dos, sur les
petites et les moyennes couvertures alaires, et sur les parties inférieures. Un
pourpre vineux colore le devant du cou et la poitrine; des teintes de cette