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pourpre; mais les plumes qui entourent le bas du cou, c’est-à-dire la partie
la plus voisine du corps, sont d’un violet doré très éclatant, et forment
comme une espèce de collier : huit ou dix plumes d’un beau bleu violacé à
reflets d’or, placées immédiatement au-dessous de l’orifice des oreilles,
nous ont paru un caractère marquant ; c’est d’après ce caractère que nous
avons établi le nom donné à l’espèce (i). Le dos, le croupion, les couver
tures des ailes et celles du dessus de la queue sont d’un brun tirant sur le
roux, avec quelques taches noires sur les grandes couvertures des ailes les
plus proches du corps ; le ventre, les cuisses et les couvertures au-dessous
de la queue sont d’un fauve clair et vineux ; les grandes pennes des ailes
sont noirâtres et ont leur bord extérieur blanchâtre ; les moyennes sont aussi
d’un brun noirâtre, et terminées d’un espace d’un gris-blanc. Les deux
plumes du milieu de la queue sont de la même couleur que le dos ; les
latérales sont, depuis leur origine jusque vers les deux tiers de leur longueur,
d’un brun tirant sur le roux du côté extérieur, et d’un cendré foncé du
côté intérieur ; ensuite elles ont une bande transversale noire, et leur bout
est gris-blanc. Le bec et les ongles sont noirs, et les pieds sont rouges.
La Colombe à oreillon bleu se trouve à la Martinique. Nous ne sommes
pas instruits de sa manière de vivre, ni du genre de nourriture qui lui est
propre.
Nous avons vu plusieurs Colombes à oreillon bleu. Celle qui a servi de
modèle à notre planche colorée fait partie du cabinet de M. Raye de Breu-
kelerwaert, à Amsterdam.
( i ) L a description de Brisson, q u i s’accorde en tout autre point avec la nôtre, ne parle pas de ces plumes
brillantes qui forment une espèce d ’oreillon j il nous paroît probable que ce naturaliste a décrit une femelle de
l ’e spèce, et q u e celui que nous figurons en est le mâle.