C H A P T E R V.
THE MONOGENISTS AND THE POLYGENISTS:
BEING AN EXPOSITION OP THE DOCTRINES OP SCHOOLS PROFESSING TO SUSTAIN DOGMATICALLY
TH E UNITY OR TH E DIVERSITY
Oi
H U M A N R A G E S ;
WITH AN INQUIRY INTO THE ANTIQUITY OF MANKIND UPON EARTH, VIEWED
CHRONOLOGICALLY, HISTORICALLY, AND PALEONTOLOGICALLY.
BY GEO. R. GLIDDON.
“ He is the freeman -whom the Truth makes free,
And all are slaves beside.”
Cowper.
IN T R .O D U C TO EY .
“ L e s recherches géographiques sur le siège primordial, ou, comme
on dit, sur le berceau de l’espèce humaine, ont dans le fait un caractère
purement mythique. ‘Nous ne connaissons,’ dit Guillaume de
Humboldt, dans un travail encore inédit sur la diversité des langues
et des peuples, ‘ nous ne connaissons ni historiquement, ni par ancnne
tradition certaine, un moment oh l’espèce humaine n’ait pas été
séparée en groupes de peuples. Si cet état de choses a existé dès
l’origine, ou s’il s’est produit plus tard, c’est ce qu’on ne saurait
décider par l’histoire. Des légendes isolées se retrouvant sur des
points très-divers du globe, sans 'communication apparente, sont en
contradiction avec la première hypothèse, et font descendre le genre
humain tout entier d’un couple unique. Cette tradition est si
répandue, qu’on l’a quelquefois regardée comme un antique souvenir
des hommes. Mais cette circonstance même prouverait plutôt qu’il
n’y a là-aucune transmission réelle d’un fait, aucun fondement vraiment
historique, et que c’est tout simplement l’identité de la conception
humaine, qui partout a conduit les hommes à une explication
semblable d un phénomène identique. Un grand nombre de mythes,
sans liaison historique les uns avec les autres, doivent ainsi leur
ressemblance et leur origine à la parité des imaginations ou des
reflexions de 1 esprit humain. Ce qui montre encore dans la tradition
dont il s agit le caractère manifeste de la fiction, c’est qu’elle
prétend expliquer un phénomène en dehors de toute expérience,
celui de la première origine de l’espèce humaine, d’une manière
conforme à 1 experience de nos jours ; la manière, par exemple, dont,
à une époque où le genre humain tout entier comptait déjà des
milliers d années d’existence, une île déserte ou un vallon isolé dans
les montagnes peut avoir été peuplé. Eu vain la pensée se plongerait
dans la méditation du problème de cette première origine ;
l’homme est si étroitement lié à son espèce et au temps, que l’on ne
saurait concevoir un être humain venant au monde sans une famille
deja existante, et sans un passe. Cette question donc ne pouvant
etre résolue ni par la voie du raisonnement ni par celle de l’expérience,
faut-il penser que 1 état primitif, tel que nous le décrit une
prétendue tradition, est reellement historique, ou bien què l’espèce
humaine, dès son principe, couvrit la terre en forme de peuplades?
C’est ce que la science des langues ne saurait décider par elle-même,
comme elle ne doit point non plus chercher une solution ailleurs
pour en tirer des éclaircissements sur les problèmes qui l’occupent.’” 1
Such is the language, and these are the mature opinions, of two
brothers, than whom the world’s history presents none more illustrious.
Here the ultimate results of Wilhelm von Humboldt, among
the most acute philologists of his generation, stand endorsed by that
“Nestor of science,” Alexander von Humboldt, whose immortal
labors in physical investigation stretch over nearly three cycles of
ordinary human vitality.
I subscribe unreservedly to every syllable contained in the above
citation. According to my individual view, this paragraph condenses
the “ ne-plus-ultra” of human ratiocination upon mankind’s origine».
With this conviction, I proceed to set forth the accident through
which it prefaces my contribution to our new work upon anthro-
pology.
My“ excellent and learned friend M. Gustave d’Eichthal—so long
Secretary of the parental Société Ethnologique de Paris, and author
1 A l e x a n d r e d e H u m b o l d t , “ COSMOS. Essai d’une Description Physique du Monde”—
traduit par II. P ate. I™. partie, Paris, Gide & O« ., 1846, in 8vo., pp 4 2 5 -7 . I refer
o the first French edition : the copy now used having been obtained by n o at Paris, on its
first week’s issue.—G. R. G.