quefois différente. Par exemple, à l’extrémité
de là tige soutenue par la main gauche,
une fleur entière produit une fleur à plusieurs
divisions.
Le second personnage de cette procèssion
isiaque est coiffé un peu différemment ; mais
ce qu’il tient à la main a encore quelque
chose de plus extraordinaire que les rameaux
du premier. C’est une arabesque que l’on n’a
encore vü sur de très-anciens monumens que
sur ceux que l’on appelle étrusques'. L ’on
sait que ces ornemens viennent de l’Asie;
mais on n’en trouve d’exemples très-anciens
que sur les vases peints, Parmi lès fleurs de
cette arabesque, il y à des oiseaux qui pa*
roissent être des oiseaux aquatiques et palmipèdes
, et probablement dés oies qui fai-
soient une nourriture de prédilection pour les
Pharaons, pour les grands, et pour tous ceux
de la classe sacerdotale.
Enfin 1Î. figure 3 , dont la coiffure diffère
encore de celle des déùx autres, tient des
fruits ronds, dont l’espèce est difficile à déterminer.
Derrière chacune de ces figures, est une
b a n d e de caractères hiéroglyphiques , lesquels,
s’il* pouvoient être compris * donne-
| roient l’explication des différens attributs qui
[ distinguent ces personnages , et. parmi les-
[ quels, lé plus étonnant est la longue queue
I qu’ils portent. Cette particularité présente
| une difficulté qu’il n’est pas aisé de résoudre.
I Toutes les figures égyptiennes qui ont des
I queues, sont des cynocéphales ou des singes ;
I mais celles-ci ont bien la forme humaine,
j et l’on n’avoit pas encore observé sur les
I monumens égyptiens des figurés humaines
[ avec un accessoire qui les rapproche des
[ animaux.
Les fleurs de la figure 4 sont très-pro-
ï bablement celles du lotus (1), plante qui fut
[célèbre en Egypte, comme la preuve des
[épanchemens si nécessaires du Nil , et
[ comme l’un des moyens les plus ordinaires
I de la subsistance des hommes. .
Dans la planche X X X I I , Ia figure
assise est celle d’Osiris â tête d’épervier.
Elle tient à sa main gauche le t h a u , ou
croix à anse, et à sa droite, un sceptre ter-
[ mine par une tete de huppe et par le crois-
j sant de la lune. La seconde figure à queue,
présentant àOsiris un cylindre tronqué,dans
lequel est une autre petite figure, ne peut
(1) Nymphcea lotus. L.