C o p t e d e K o u s . V - B r e b i s d e l ’Yémen.
— B r e b i s d ’E g y p t e . — C h è v r e s ; m-
C o c h o n s . — M o t i f s qui l e s o n t f a i t
E X C L U R E D E S A L IM E N S EN E G Y P T E . —
C r o c o d i l e . — L é z a r d . — F ragmens
d e P i e r r e s e t d e V e r r e s d e s A n«
c i e n s . — P i e r r e s d e V e n i n .
A p e in e fus-je rendu à Kous ÿ dansle loge*
ment que j’y avois déjà occupé, que Malîiim-
Poctor vint me voir avec tous les dehors de
l’amitié, et me féliciter de ce que j’avois eu
le bon esprit de renoncer au voyage de
Cosseir, parce que, me dit-il, le marchand
Turc, auquel il croyoit pouvoir se confier,
avoit pris des mesures pour que je fusse pillé
pendant la route. Je ne fis pas trop d’attention
au discours d’un homme dont je eon-
noissois la perfidie. Le marchand Turc n’étoit
plus à Kous 3 et j’étois bien sûr que s’il s’y
fût trouvé et que Poctor eût été absent, il
fût venu me faire la même confidence sur
ion compte, dans la vue d’obtenir quelque
nouveau présent. Mais le Copte accompagna
sou récit d’une circonstance très-probable ,
c’est que mon interprète chrétien, avoit '
trempé dans le complot tramé par le T u r c ,
et Poctor auroit pu ajouter avec lui-même.
Je pris le parti de dissimuler; le Copte avoit,
du crédit dans le pays, et si je ne devois
pas compter sur la franchise de ses protestations
de dévouement eide serVice, j’avois
à craindre qu’il ne devînt un ennemi fort
dangereux, t
En lui rendant sa visite, je vis dans sa,
cour plusieurs brebis de l’Yémen , espèce
dont le corps est mince et trèjj-alongé ; qui a
la tête petite, en. comparaison du corps, le
chanfrein arqué, les oreilles pendantes et
la toison plutôt de duvet soyeux-et court,
que de véritable laine. Cette brebis , sans,
cire absolument la même o^iç/Vadimain, ou
la grande brebis du Sénégal et des Indes ,
dont Buffon a, donné une notice (i)% lui
ressemble à tant d’égards, que les légères
différences qui subsistent entre ces deux
animaux parôissent des accidens de.localités,
plutôt que des variétés constantes.,Au reste,
ces brebisd’Arabie ne font point partie des
(i) ïïu t.. H9t. des Quadrupèdes. Ovis:iGyineensis L.