par le double fléau d’une guerre intestine et
extérieure ne peut acquérir une situation
florissante. Les diverses peuplades qui l’habitent
et qu’il eut peut-être été plus à propos
de disposer à une révolution que de
combattre; animées par un fanatisme outré,
parce qu’il repose sur l’ignorance la plus
profonde, suscitées d'ailleurs.par les ennemis
de la France et du repos générali abandonnent
la culture des terres, ou détruisent les
récoltes si elles en ont produites*. Les champs
sont foulés par-les guerriers et par tout l’attirail
des combats; des terrains, qu’une suite
de siècles avaient vus parés des plus riches
moissons , se trouvent étonnés d’être ombragés
par des camps. Les travaux que Fart militaire
exige ne s’opèrent qu’au détriment de
l’art agricole. Plusieurs points de la surface
de la terre changent d’aspect et de hatu-re,
et l’on conçoit aisément combien ces bou-
le'Yersemens partiels sont nuisibles dans un"
pays ou la fertilité n’étoit, pour ainsi dire ,
que factice, et ou elle ne peut subsister sans
les secours que le peuple de l’ancienne
Egypte a multipliés avec tant d’art et ¿’intelligence.
*
Des ' dégradations que c«mmarïdèht lë§:
besoins d’une grande armée , et'les travaux
militaires sont autant de plaies pour l’agriculture.
Les arbres, si précieux en Egypte^
ou toutes les sortes de bbis ;sont très-rarës \
seront tombés sous la hache de la nécessité
ou de la malveillance; l’on aura vii sé détruire
d’antiques plantations, asyle nécessaire
contre l’ardëür du climat, ét bocages toujours
verds, chargés de fruits suaves et râfrâï-
chissahs. En sorte qu’au moment où le éàlme
renaîtra , l’on devra répatér les ravages dé
la guerre et de la barbarie, avant de ¿’occuper
des améliorations ; tâche immênsë,
mais qùi n’eSt pas au-dessüs dû côüfâgé' ët
de l’activité des François.
Une Chaleur e^cëssivd, pdrticübëfemerif
dans la partie la plus méridionale dé l’ÉgppPëf
les ouragans du sud, roulant des nuages "de
poussière et du flammes , parôîtronf pëùf-
être des incôntêniens assei graves pmitr!dê-'
tourner de l’envie d’habitëî la nouvelle c8-
lonie. Mais des nuits fraîches soulagent de
la brûlante température des jours, èf les
coups dè vent du midi, qui ne sont p a s à
la vérité, sans dangers , hë s’élèvent c(uè
rement. Il n'est point d’anfcîennës Coidilies'
qui ne présentent de plus grands désa£ré-s
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