pogans que l’antiquité ait cherché à inarqùer
du sCeau de l’immortalité, que les Egyptiens
ont eu constamment en vue dans lés ouvrage?
prodigieux qu’ils ont exécutés. Il fut consacré
à Isis, et cette divinité tutélaire de l’Egypte
y étoit adorée sous la forme d’une chatte.
Le temple est bâti en carré long et de
pierres blanches, tirées des rochers calcaires
dont les montagnes voisines sont composées.
La façade a cent trente-deux pieds et
quelques pouces de longueur. Au milieu de
la corniche, un peu au-dessous du cordon,
est un globe soutenu par les queues de deux
poissons. D’énox*mes colonnes, qui ont vingt-
un pieds de circonférence, supportent un
grandvestibule.Leurs chapiteaux, d’une seule
pièce, représentent des espèces de têtes ou
de larges faces opposées l’une à l’autre, et
placées sur une draperie. Elles sont surmontées
d’un bloc en carré, dont les fronteaux
qui débordent les figures, ont quelque ressemblance
avec des panneaux. Au reste, la
■planche X X X fera mieux connoître que
les descriptions la forme singulière de ces
chapiteaux.
L ’intérieur de l’édifice est divisé en plusieurs
salles, dont les murailles sont couvertesi
d’hiéroglyphes
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d’hiéroglyphes et de figures symboliques. Les
murs extérieurs en sont également chargés,
et la vie d’un dessinateur suffiroit à peine
pour en tracer la représentation. .
Je me suis contenté de faire dessiner les
principales de ces figures, dont l’ensemble
formoijt sans doute l’histoire de l’édifice,, et
celle du temps auquel il a été construit. Ce
sont, pour la plupart, des représentations fo rt
extraordinaires , qui ne se trouvent pas sur
les, autres monumens de l’ancienne Egypte,
L ’on voit, planche X X X / , trois personnages
faisant partie d’une procession isiaque.
Le premier a la tête surmontée de cette espèce
de mitre, dont Iss divinités égyptiennes
^sont souvent coiffées ; l’on y remarque les
persen et deux serpens; sur le tout est le
disque de la lune. Dans chaque main est un
rameau composé de plantes prolifères. Mon
illustre ami, le citoyen Millin , conservateur
des antiques au Muséum nationsfï, et professeur
distingué ^archéologie 3 m’a assuré
qu’il n’avoitrien remarqué de semblable sur
aucun monument égyptien, mais seulement
sur un vase étrusque. Ce qu’il y a de plus
particulier, c’est que ces fleurs prolifères
produisent des plantes d’une nature quel- Tqmç ffl, 'Z M