Canal étroit et foimé par une île assez considérable.
L'es bateaux ne passent pas parce
can a l, à moins qu’ils ne doivent aborder
a yitjieh même. C’étoit autrefois une ville
consacrée à Vénus, sous le .nom d’’Aphro-
ditopolis.
Je vis une pyramide très - considérable
dans les terres, à quatre ou cinq lieues de
Riha. Le cours du fleuve est partagé, depuis
Kafr Iaïa t, par une file d’îlots, parmi
lesquels il y en a d’assez étendus, et qui
se rapprochent tantôt d’un bord , tantôt de
l’autre.
Une multitude d’oiseaux de différentes
espèces, se trouvoit aux environs de Riha.
Il y avoit des lierons, des pluviers armés,
d’autres de l’espèce que j’ai décrite dans le
Delta .à Mehallet-y4.bou-A.li ( i) , beaucoup
de huppes cherchant des vermisseaux sur le
bord de l’eau, etc., etc.
Le coup de vent s’appaisa le soir; un
calme parfait de# l’atmosphère lui succéda,
etduroit encore dans la matinée du lendemain i
24. Le souffle le plus léger ne pouvoit aider à 1
notre navigation, en enflant nos voiles.L’équipage
tira le kauja à la cordelle; un petit i
. (1) "Voyez h page 240 du second volume.
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vent de nord-est s’éleva dans la matinée ;
mais il ne fut pas de longue durée, et nous
nous arrêtâmes à Zoule } village assez grand
sur le bord oriental, à environ deux lieues
de Riha. Dans l’après-midi, le vent passa
à ljpuest, ensuite au sud-ouest; il venoit
par conséquent du même point que celui
vers lequel nous nous dirigions. Je fis reprendre
la cordelle, et nous arrivâmes bien
lentement à Zavoui el Mànsloub (abreuvoir
de la Croix) petit bourg bâti sur la rive
occidentale du Nil et en face de Géziret-
Rarrakê (île bénite) îlot sur lequel l’on voit
un village et des terres en culture (1). Nous
n’avions fait qu’une lieue depuis Zoule.
Ces dénominations de c roix, de bénédic-
tions-, rassemblées sur, un même point, sont
assez remarquables dans un pays.où l’on a
en horreur et les croix et leurs bénédictions.
Un de mes compagnons prit, le soir,
avec une ligne de fond, une petite anguille
(1) M. Bruce a fait mal-à-propos un reproche à
Noiden d’avoir écrit que Qézirei-Barraké veut dire
l’aiguade de la Croix. C’est Zavouï et Mdnsloub que
Worden a donné pour avoir cette slguifiGatioo. ( Voyez-
V Ouvrage des deux voyageurs- )»