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bourg dont les ' marchés sont tou jours bien
garnis, parce que les bateaux qui montent
dans le nord dé î’Egypte ont coutume d’y
faire leurs provisions. Les colombiers y
Sont plus beaux qu’ailleurs. Une ville grande
et peuplée, Ploie maïs Hermii _, occupoit
la même place.' Quelques débris épars et
une digue en pierre pc^ir contenir les eaux
du fleüVe, sônt les seuls restes que Mensïiîé
conserve de son ancienne splendeur.
Le K iàsch e f de ce lieu voulut me voir
comme médecin , il me demanda si j’étois
muni de lettres de Mburat Béÿ; et sur ma
réponse affirmative, il m’assura que j’avois
là de très - mauvaises recommandations ,
Mourat devant être bientôt dépossédé d’une
autorité usurpée. Ce Kîaschef'sè disposoit à
partir pour sé joindre à un certain Hassan
Bey, ennemi de Mourat , et dont le' parti se
gfossissoit chaque jour dans le Saïd. Mais
ce qui étbit plus inquiétant pour moi, c’est
qu’il prëtèndoit m’emmener avec lui, afin,
disoit-il, de guérir les blessures qn'IIassan
avoit reçues dans son dernier combat avec
Mourat. Je ne perdis pas un seul instant
pour me soustraire à l’exécution d’un projet
dont les suités n’auroient pu manquer de
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m’être funestes, et je partis pour Souhaje, où
j’arrivai le 30, dans la matinée. Les mêmes
oiseaux , dont je viens de parler , s’offrirent
à nos regards pendant cette journée.
Le lendemain, je partis de Souhaje , à
cheval, avec deux Arabes, après avoir donné
à mon bateau l’ordre de se rendre à Tahta.
Je passai par Kéné, village au pied de la
montagne de l’Occident et sous la domination
du Scheick Arabe Ismaïn-^Lbou .Ali.
Je vis , aux environs, sur des acacias vrais>
quelques guêpiers (1), oiseaux élégans et à
vol rapide qui font une chasse continuelle
aux insectes ailés. Ils étoient très-peu farouches,
et ils faisoient entendre, en sautillant,
un petit cri un peu aigu et d’un seul temps.
A Tahta, où j’arrivai le 31 au soir , je
repris le logement que j’avois déjà occupé
chez des Coptes catholiques. Mallüm-Mour-
cous, ce Copte sur lequel j’avois opéré une
cure importante, étoit au Caire; mais ma réputation
s’étoit conservée à Tahta , et dès
que mon retour fut connu, je fus bientôt
importuné d’une foule de malades ou de
gens qui croyoient l’être.
• (1) Le guêpier, Buffon , HistV nat. des Ois. et pl.
enlum. n°. g3 8 - — Mèmps apiaster. L .