D é p a r t du v i e u x C a ir e . — Sche ick
I t m a n n .— C a r r i è r e s .— M o n a s t è r e s .
— P ois sons e t O i s e a u x . — T o u r b i l lo
n s e t T r om b e s . — A r r o s em e n t
d e s T e r r e s . — D é t a i l s du V o y a g e .
ê
— M a i so n s des V i l l a g e s de l a h a u t e
É g y p t e . — C a r t h a m e . — C o u p de
V e n t du M id i . — B e n i s o u e f . — A cc
id e n t de l a N a v i g a t i o n . — M ont
a g n e s . — M a n i è r e d o n t l e s F em m
e s de l a h a u t e E g y p t e p o r t e n t
l ’E a u .
C e ne fut-pas sans peine que jé parvins
à rassembler mon teis et ses matelots * occupés
à converser avec leurs connoissances,
et ne pensant nullement aux réparations
du bateau. J’en eus encore plus à les déterminer
à partir. Nous quittâmes le vieux
Caire le soir du jour même que nous y étions
arrivés. Un vent frais du nord a voit pris la
place du vent brûlant et contraire du midi.
Deux vdiles démesurées, disposées en oreilles
de lièvre (1) poussoient avec rapidité notre
léger kanja % et sa proue r blanchie par des
ondes d’écume, s’ouvrort un passage facile,
malgré la résistance du courant. Nous nous
arrêtâmes vers la nuit, à huit lieues environ
du vieux Caire, devant Scheick Itmannj
petit village, dont les maisons ou les huttes
sont en terre. Son aspect n’en est pas moins
-agréable. Des bosquets de dattiers l’environnent
j et leurs cimes verdoyantes, que
supportent cles tiges droites et élancées, tandis
que d’autres, que les vents ont inclinées ,
semblent se croiser pour ombrager les terrasses
des maisons, égayent la teinte grise
et obscure du village, le rendent pittoresque ,
et en font un point de vue qui intéresse.
Plusieurs aigrettes vinrent passer la nuit sur
ces dattiers, et y former un bouquet charmant,
d’un beau « vert et d’un blanc éblouis- 7
san t.
Depuis le vieux Caire, la rive orientale
du Nil est bordée par la même chaîne de
montagnes qui commence au Caire même.
L ’on y voit de grande» cavité», formées par
(1) C’est ainsi que l’on nomme la disposition de deux
voiles latines , lorsque l’une est amurée à tribord , et
•J’autre à bas-bord.
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