dans l’intérieur de la portion la moins connue
du globe, d’honorer.mon pays,par une expédition
importante , qu’un Anglois , aidé
de tous les secours , de tous les moyens qu un
gouvernement ait en son pouvoir, venoit de
tenter avec succès.; enfin de remplacer , par
une entreprise hardie et glorieuse, les conceptions
rétréciesjes idées mesquines dont
l’ancien gouvernement de la France accom-
pagnoit les expéditions de cette natureàinsi
que de suppléer au.x moyens, plus mesquins
encore, qu’il employoit pour leur exécution ;
cë projet, dis-je, ne sortoÎt pas de ma pensée,
et j’essayois toutes les voies qui pouvoienfc
in’eh assurer la réussite. N’ayant à ma disposition
que les fonds les plus modiques,
èt tels qu’ils eussent été à peine sufBsans
pour “faire un voyage dans quelques cantons
de l’Enrope, j’avois pris le même parti qui
avoit été ma ressource dans les autres expéditions
dont j’àvoris été chargé, et que je
ne voulois pas abandonner : celui d’ajouter
de mes propres fonds à ceux que je tenbis
de la parcimonie, ‘alors compagne ordinaire
des entreprises utiles, tandis que les excès
d.b la libéralité et de la profusion couvroient
d’un funeste éclat lès fantaisies du luxe,
on les tentatives d’üne fausse gloire, et souvent
de l’immoralité.
J’en atteste tous ceux qui, comme moi,
furent envoyés au loin : il n’en est aucun
qui n’ait eu à se plaindre-et à souffrir de
l’esprit de lésine.qui âirigeoit leur mission;
il n en est aucun qui ne soit devenu la victime
de son zèle; il n’en est aucun que des
promesses n’aient encouragé à son départ,
et auquel les secours n’aient manqué dans
le. cours de son vojage; il n’en est aucun
enfin, qui, après avoir été dupe d’encoura-
gemens mensongers , après avoir enduré les
anxiétés de la pénurie , les horreurs de
| Abandon, au milieu d’entreprises pénibles
; et glorieuses , n’ait encore éprouvé, à son
retour, l’humiliation de solliciter inutilement
| la plus légère.indemnité , souvent même le
I remboursement de ses avances, et de sç pré-
I senter en vain devant le commis insolent, qui
I I accabloit de sa morgue et de so*n dédain.
/ Et cette sorte de mépris, que l’on affectoit
| pour les choses grandes et généreuses, tenoit
i&ux viees -dont l’atmosphère de la cour étoit
1 Z 7 p a ef é g t lne j detat en vil esclave ’dqe usie cs hpaansgseio Vnhs o; mImf e*
| Jgue qui, tantôt appuyée sur l ’ambitieuse
A z