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l’Egypte en bandes très-nombreuses. Il est
difficile d’imaginer comment un oiseâu , dont
le vol estdOurd et ne peut' s’étendre à une
longue portée, que nous voyons dans nos
campagnes .s’abattre presqu’aussitôt qu’il á
pris sa volée, se hasarde à traverser une
assez longue étendue de mer. Les îles dont
la mer Méditerranée est parsemée, les vaisseaux
qui en pressent la surface, leur servent,
à la vér i téde points de repos et d’abris,
lorsque les vents deviennent impétueux ou
contraires à leur direction. Mais ces asyles
que les cailles n’ont pas toujours la force
d’atteindre -, et- dont l’éloigneraent cause
souvent -leur perte, sont encore pour elles
des lieux' dé destruction. Trop fatiguées pour
fuir, elles- se laissent prendre' aisément stir
des rivages inhospitaliers ; on' les saisit facilement
à la main, sur lès agrès des vaisseaux;
et lorsque l’excès de la fatigue les empêché
de s’élever assez poury at-teindrey 'ëlles v’ieh-
nënt se heurter rudèment contre le bord ,
retomber étourdies du choc y et disparôître
dans les flots. Quels que soient les dangers
d’un' long voyage auquel ces' oiseaux ne
sembloient pas destinés , quelques pertes
que les* cohortes de ces foibjes voyageuses
éprouvent dans ..1*'trajet, il en airive encore
une.si grande, multitude aux environs
d’Alexandrie^ que la quantité-.qu’on y 1 en
yqit ; C&t vraiment incroyable. Les chasseurs
d’Egypte les prennent au filet. Dans les
premiers jours du passage, il s’en trouvoit en
si grand nombre à vendre dans ..les marchés.
d’Alexandrie que l’on en a voit.trois et quelquefois
quatre pour unmedin ou pour quinze
à seize deniers.. {Les équipages des bâtimens
de ; commerce s’en - nourrissaient g et il exis-
toit .à la chancellerie du consulat * à Alexan-'
drie, des plaintes formées par des matelots-
contre des capitaines;de navires qui ne leur
faisoient manger que des; cailles*
. E n . me promenant dans lès jardins de
Rossette , on me fit voir ,un hérisson que
l’on nomme en arabe, confhess (i): Ce quadrupède
est commun dans la basse Egypte ;
mais il ne se trouve pas. dans la haute. Les
mares d’eau des environs étoient remplies*
de milliers de grenouilles qui font beaucoup
de bruit. Les rosèaux sous lesquels bea grenouilles
se cachentau fond de l’eauservent
à'faii’è des, cord.es d’ùn usage:général.;:
î ¡Je retrouvai à Rossette la. même idée au
(1) 'ÊrinaceuS 'e'nroptî'n?, ui, » no Siéiè